Le monument Le 19 avril 1944. accompagnés de leur informateur, les miliciens arrivent à Bellevaux vers 15 heures, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier, qui a échappé à l’arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s’engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar. CommémorationLe 19 avril 1944. accompagnés de leur informateur, les miliciens arrivent à Bellevaux vers 15 heures, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier, qui a échappé à l’arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s’engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar.L'embuscade de Layat conduite par le [reseau]corps-franc De Griffolet[/reseau] de l'Armée secrète va avoir un grand retentissement dans le Chablais. Elle se produit quelques semaines après la terrible répression qu'a subie la Résistance chablaisienne, répression conduite par des Français contre d'autres Français. Que s'est-il passé le 19 avril 1944 ? Depuis la réduction du maquis des Glières, le Chablais apparaît aux yeux du colonel Georges Lelong (Intendant de police et Directeur du maintien de l'ordre en Haute-Savoie) comme le principal foyer de résistance. La milice est particulièrement bien informée sur la situation dans la vallée du Brevon où l'armée secrète est solidement implantée. Son principal informateur s'appelle Bourdon. Ce dernier, fils d'officier, originaire de Dijon est en vacances dans la vallée avec sa grand-mère, sa mère et sa soeur. Photographe amateur, il photographie à leur insu les gars du maquis qui transitent dans les villages, généralement en mission de ravitaillement. Déjà le 5 avril, sur dénonciation par un des éléments ayant participé aux combats des Glières, une expédition milicienne avait permis d'arrêter quatre maquisards à Vailly : Gilbert Charles, Fernand Joly, Pierre Legrand et Georges Aragnol. Ils seront livrés aux Allemands et déportés : seul Georges Aragnol reviendra des camps de la mort. Dénoncé également, Marius Baud sera arrêté le 17 avril mais survivra à la déportation. Le mercredi 19 avril, accompagné de leur informateur, les miliciens pensent récidiver. Ils arrivent à Bellevaux vers 15h, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier qui a échappé à l'arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s'engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar. Celui-ci subit un violent interrogatoire mais ne parle pas. Les miliciens décident de l'emmener après avoir mis la main sur un stock d'essence que l'ingénieur des Ponts et Chaussées de Saint-Jean-d'Aulps avait remis au maquis. Au cours de cette récupération, ils ont été repérés par un responsable de l'A.S., Xavier Fuchet qui réussit à alerter Jean Diot, le chef du [reseau]corps-franc De Griffolet[/reseau]. Aussitôt Jean Diot met en place une embuscade au lieu-dit « Layat ». Les maquisards de l'AS disposent d'un fusil-mitrailleur que leur a remis quelques jours plus tôt le chef F.T.P. Joseph Trottet à Boëge. Vers 17h, la voiture des miliciens suivie de deux motards débouche au tournant de la route. Les maquisards ouvrent le feu. La voiture dérape et percute les rochers. Les miliciens Claude Fillion et Jean Fillion tentent de fuir. Le premier est abattu au bord du Brevon. Jean parvient à s'échapper en récupérant un vélo au hameau des Charges et gagne les Excoffons où il passera la nuit. Le feu a cessé. Les maquisards s'approchent et découvrent les cadavres des miliciens, mais hélas aussi celui de leur camarade Pierre Reignier. Bourdon, le photographe amateur, blessé, semble mort. En réalité il n'est qu'évanoui. Jean Diot ordonne le repli de ses hommes. Lorsque les gendarmes de Lullin arrivent sur les lieux, ils découvrent Bourdon revenu de son évanouissement. Soigné, il deviendra inspecteur au maintien de l'ordre, franc-garde volontaire avant de s'engager en Allemagne dans la Waffen SS et d'être condamné à mort par contumace par le tribunal de Chambéry. Mais il sera gracié et réintégré plus tard dans la police. Le lendemain, les recherches commencent sous le commandement du colonel Lelong qui a rassemblé toutes les forces dont il dispose dans la région, une centaine de miliciens et de G.M.R. qui investissent la vallée du Brevon. Bien entendu, les maquisards ont quitté les lieux. L'opération tournera court. Six personnes arrêtées seront relâchées, faute de preuves. Quelques semaines plus tard, Jean Diot et ses hommes joueront un rôle décisif dans la libération de Thonon qui aboutit à la capitulation allemande cantonnée dans le château de Rives.Vailly — 19 avril 1944 : Embuscade de Layat — 3808 WID15799 InscriptionÀ la mémoire de Pierre Reynier du c.f. de Bellevaux A.S mort au champ d'honneur le 19 avril 1944 pour que vive la france Il prèféra mourir debout que vivre a genoux. À lire sur le site Vailly — Quatre-vingtième anniversaire de l’embuscade de Layat Vailly — Samedi on commémorera le 75e anniversaire de l’embuscade de Layat
Le 19 avril 1944. accompagnés de leur informateur, les miliciens arrivent à Bellevaux vers 15 heures, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier, qui a échappé à l’arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s’engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar.L'embuscade de Layat conduite par le [reseau]corps-franc De Griffolet[/reseau] de l'Armée secrète va avoir un grand retentissement dans le Chablais. Elle se produit quelques semaines après la terrible répression qu'a subie la Résistance chablaisienne, répression conduite par des Français contre d'autres Français. Que s'est-il passé le 19 avril 1944 ? Depuis la réduction du maquis des Glières, le Chablais apparaît aux yeux du colonel Georges Lelong (Intendant de police et Directeur du maintien de l'ordre en Haute-Savoie) comme le principal foyer de résistance. La milice est particulièrement bien informée sur la situation dans la vallée du Brevon où l'armée secrète est solidement implantée. Son principal informateur s'appelle Bourdon. Ce dernier, fils d'officier, originaire de Dijon est en vacances dans la vallée avec sa grand-mère, sa mère et sa soeur. Photographe amateur, il photographie à leur insu les gars du maquis qui transitent dans les villages, généralement en mission de ravitaillement. Déjà le 5 avril, sur dénonciation par un des éléments ayant participé aux combats des Glières, une expédition milicienne avait permis d'arrêter quatre maquisards à Vailly : Gilbert Charles, Fernand Joly, Pierre Legrand et Georges Aragnol. Ils seront livrés aux Allemands et déportés : seul Georges Aragnol reviendra des camps de la mort. Dénoncé également, Marius Baud sera arrêté le 17 avril mais survivra à la déportation. Le mercredi 19 avril, accompagné de leur informateur, les miliciens pensent récidiver. Ils arrivent à Bellevaux vers 15h, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier qui a échappé à l'arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s'engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar. Celui-ci subit un violent interrogatoire mais ne parle pas. Les miliciens décident de l'emmener après avoir mis la main sur un stock d'essence que l'ingénieur des Ponts et Chaussées de Saint-Jean-d'Aulps avait remis au maquis. Au cours de cette récupération, ils ont été repérés par un responsable de l'A.S., Xavier Fuchet qui réussit à alerter Jean Diot, le chef du [reseau]corps-franc De Griffolet[/reseau]. Aussitôt Jean Diot met en place une embuscade au lieu-dit « Layat ». Les maquisards de l'AS disposent d'un fusil-mitrailleur que leur a remis quelques jours plus tôt le chef F.T.P. Joseph Trottet à Boëge. Vers 17h, la voiture des miliciens suivie de deux motards débouche au tournant de la route. Les maquisards ouvrent le feu. La voiture dérape et percute les rochers. Les miliciens Claude Fillion et Jean Fillion tentent de fuir. Le premier est abattu au bord du Brevon. Jean parvient à s'échapper en récupérant un vélo au hameau des Charges et gagne les Excoffons où il passera la nuit. Le feu a cessé. Les maquisards s'approchent et découvrent les cadavres des miliciens, mais hélas aussi celui de leur camarade Pierre Reignier. Bourdon, le photographe amateur, blessé, semble mort. En réalité il n'est qu'évanoui. Jean Diot ordonne le repli de ses hommes. Lorsque les gendarmes de Lullin arrivent sur les lieux, ils découvrent Bourdon revenu de son évanouissement. Soigné, il deviendra inspecteur au maintien de l'ordre, franc-garde volontaire avant de s'engager en Allemagne dans la Waffen SS et d'être condamné à mort par contumace par le tribunal de Chambéry. Mais il sera gracié et réintégré plus tard dans la police. Le lendemain, les recherches commencent sous le commandement du colonel Lelong qui a rassemblé toutes les forces dont il dispose dans la région, une centaine de miliciens et de G.M.R. qui investissent la vallée du Brevon. Bien entendu, les maquisards ont quitté les lieux. L'opération tournera court. Six personnes arrêtées seront relâchées, faute de preuves. Quelques semaines plus tard, Jean Diot et ses hommes joueront un rôle décisif dans la libération de Thonon qui aboutit à la capitulation allemande cantonnée dans le château de Rives.Vailly — 19 avril 1944 : Embuscade de Layat — 3808 WID15799
À la mémoire de Pierre Reynier du c.f. de Bellevaux A.S mort au champ d'honneur le 19 avril 1944 pour que vive la france Il prèféra mourir debout que vivre a genoux.
Vailly — Quatre-vingtième anniversaire de l’embuscade de Layat Vailly — Samedi on commémorera le 75e anniversaire de l’embuscade de Layat