Le monument Ce kakémon rends hommage à Jacques Lespès, sous-préfet de Bonneville de février à juin 1944, qui a marqué l’Histoire par son courage exceptionnel. Pendant l’Occupation, il a pris la décision héroïque d’ordonner le désarmement des forces de police de Vichy au profit de la Résistance. Cette action, première en son genre pour un fonctionnaire civil français, lui a valu d’être arrêté par la Gestapo et exécuté le 15 juin 1944. CommémorationLe 14 juin 1944, convoqué à Annecy par le préfet de la Haute-Savoie, Jacques Lespès (sous-préfet de Bonneville) prend la route pour se rendre à la préfecture. À 10h30, alors qu’il est accompagné de sa mère aux environs de la commune d’Éteaux, il se retrouve face aux résistants du Corps franc Raymond, composé de 24 hommes, qui bloque la route au groupe mobile de réserve Jarez (G.M.R.).Se portant au devant du barrage, Jacques Lespès négocie avec les deux chefs du corps franc, et, pour éviter un bain de sang entre français, ordonne, par écrit, au commandant du G.M.R., le dépôt des armes par les 182 membres du G.M.R. et la poursuite de leur trajet sans encombre vers Annecy. À son arrivée à la préfecture, Jacques Lespès rend compte des événements au préfet qui lui ordonne de retourner dans sa sous-préfecture et d’y attendre les ordres. Au secrétaire général de la préfecture et à ses amis, qui lui conseillent d’aller se mettre à l’abri en Suisse, il répond sans aucune hésitation "je tiens à assumer jusqu’au bout la responsabilité de cette affaire, dussé-je être fusillé par les Allemands, d’ailleurs je ne regrette rien". En sortant de la préfecture, le sous-préfet de Thonon-les-Bains, qui l’avait déjà interpellé à son arrivée, le bloque et lui demande de rentrer à nouveau dans le bâtiment. Il est arrêté le soir même par la Gestapo. Le 15 juin 1944, considéré comme étant le premier fonctionnaire civil français ayant donné l’ordre de désarmer devant la Résistance, il est passé par les armes, sans jugement, à la caserne Galbert. D’après les dires d’un agent de la Gestapo présent : "il est tombé très courageusement, il a marché à la mort sans la moindre résistance." Lorsque son corps fut examiné, ni sa veste ni son gilet ne portaient de trace de balle… au moment de mourir, face à ses bourreaux, il a, de sa main gauche, entrouvert sa veste et son gilet pour désigner son cœur à ceux qui devaient l’abattre. Il repose dans le carré militaire du cimetière de Loverchy à Annecy. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel GermainAnnecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques Lespès — 3808 W1373 Localisation AdresseSous-préfecture de Bonneville, 22 Rue du Pont, 74130 BonnevilleInauguration30 octobre 2024 À lire sur le site Dévoilement du kakémono en hommage au Sous-Préfet Jacques Lespès Haute-Savoie : Journée d'hommage pour Jacques Lespès et inauguration d'une stèle à Éteaux Annecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques LespèsArticles externes Préfecture : Jacques Rémy Lespès, sous-préfet et résistant (1911-1944)×
Le 14 juin 1944, convoqué à Annecy par le préfet de la Haute-Savoie, Jacques Lespès (sous-préfet de Bonneville) prend la route pour se rendre à la préfecture. À 10h30, alors qu’il est accompagné de sa mère aux environs de la commune d’Éteaux, il se retrouve face aux résistants du Corps franc Raymond, composé de 24 hommes, qui bloque la route au groupe mobile de réserve Jarez (G.M.R.).Se portant au devant du barrage, Jacques Lespès négocie avec les deux chefs du corps franc, et, pour éviter un bain de sang entre français, ordonne, par écrit, au commandant du G.M.R., le dépôt des armes par les 182 membres du G.M.R. et la poursuite de leur trajet sans encombre vers Annecy. À son arrivée à la préfecture, Jacques Lespès rend compte des événements au préfet qui lui ordonne de retourner dans sa sous-préfecture et d’y attendre les ordres. Au secrétaire général de la préfecture et à ses amis, qui lui conseillent d’aller se mettre à l’abri en Suisse, il répond sans aucune hésitation "je tiens à assumer jusqu’au bout la responsabilité de cette affaire, dussé-je être fusillé par les Allemands, d’ailleurs je ne regrette rien". En sortant de la préfecture, le sous-préfet de Thonon-les-Bains, qui l’avait déjà interpellé à son arrivée, le bloque et lui demande de rentrer à nouveau dans le bâtiment. Il est arrêté le soir même par la Gestapo. Le 15 juin 1944, considéré comme étant le premier fonctionnaire civil français ayant donné l’ordre de désarmer devant la Résistance, il est passé par les armes, sans jugement, à la caserne Galbert. D’après les dires d’un agent de la Gestapo présent : "il est tombé très courageusement, il a marché à la mort sans la moindre résistance." Lorsque son corps fut examiné, ni sa veste ni son gilet ne portaient de trace de balle… au moment de mourir, face à ses bourreaux, il a, de sa main gauche, entrouvert sa veste et son gilet pour désigner son cœur à ceux qui devaient l’abattre. Il repose dans le carré militaire du cimetière de Loverchy à Annecy. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel GermainAnnecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques Lespès — 3808 W1373
Dévoilement du kakémono en hommage au Sous-Préfet Jacques Lespès Haute-Savoie : Journée d'hommage pour Jacques Lespès et inauguration d'une stèle à Éteaux Annecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques Lespès