Wütrich Roger Louis Joseph Résistant 22 avril 1923, à Vouvray (01) Maquis : Maquis de Montfort et la Torchette / R.F.I : Armée secrète / BiographieDirectement concerné par la loi du 16 février 1943 instituant le S.T.O., il prend le maquis et on le retrouve dans le maquis de Montfort et de la torchette (Saint-Gervais-les-Bains) dans l'été 1943. Le camp de réfractaires de Montfort a été créé au printemps 1943 par les cadres A.S. de la région, comme Henri Baud et Julien Vallet. Le 28 juin 1943, devant les attaques nombreuses des forces française du Maintien de l'ordre et des troupes d'occupation italiennes, Georges Aragnol responsable du camp décide d'équiper un peu les jeunes en attaquant le camp de « Jeunesse et Montagne » des Contamines Montjoie. Le coup réussi, Georges Aragnol réédite l'opération le 2 juillet avec en prime les quatre mousquetons des G.M.R. envoyés par Annecy pour protéger le camp. Fin juillet le lieutenant André Gauthier remplace Georges Aragnol. Ce dernier insiste pour que le camp, devenu trop important, soit déplacé. Le 27 juillet, ils attaquent à nouveau « Jeunesse et Montagne » et le 9 août le camp est toujours installé dans le chalet de la famille Gabioux à La Torchette. Le 10 août, deux ou trois cents chasseurs alpins de la 96e compagnie du Battaglione Sciatori « Monte Cervinio, commandé par le colonel Marquis d'Adda attaquent le camp de Montfort. Les sentinelles sont surprises et faites prisonnières. Les jeunes tentent de se défendre avec courage, mais les Italiens sont beaucoup plus nombreux, expérimentés et supérieurement armés. Malgré tout l'occupant perd 2 tués et 2 blessés. Les maquisards perdent 4 tués : le sergent Jean Collet , Edmond Touzé, Roger Andre, Roger Lorato et Roger Wutrich.Quatre blessés, seront dirigés sur l'hôpital de Chambéry, puis au fort de Modane. Quant aux 41 prisonniers ils sont emmenés en Italie pour y être jugés. Roger, très grièvement blessé est achevé par les soldats. Des témoins diront : « il avait une balle qui lui avait traversé la tête, du haut du crâne au-dessous du menton, impact qui ne peut être fait que par un pistolet à bout portant ». L'acte de décès précise qu'il est « Mort pour le France » à 8 heures du matin, le 10 août 1943. Son corps est emmené à Thonon, où 3000 personnes assistent à la messe d'enterrement. Le journal « La Suisse » affirme que 500 d'entre elles n'ont pas hésité à chanter la Marseillaise devant le monument aux morts. Il figure sur le monument aux morts de Passy et une plaque a été apposée à Thonon-les-Bains pour lui et son frère. Il figure également sur le monument aux morts de la ville d'Evian, tout comme son frère, ainsi que sur le Mur du souvenir monument aux morts de Thonon-les-Bains et son nom est gravé sur le monument élevé aux morts du 27e BCA érigé dans la cour du quartier militaire Tom Morel à Cran-Gevrier (Haute-Savoie). D'autre part, une stèle élevée à la Torchette rappelle la « mémoire de Maurice Vidalin, Jean Collet, Roger Lorato, Edmond Touzé et Roger Wutrich, morts pour que vive la France et en souvenir de leurs camarades au maquis de Montfort et de la torchette victimes des balles fascistes le 10 août 1943. » On lira avec intérêt le livre de Pierre Dupraz : La Liberté perdue et retrouvée au Pays du Mont-Blanc. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
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