Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Moënne Jean FernandMort pour la France

Né le 19 juin 1919 à La Roche-sur-Foron, fusillé le 20 mars 1944 à Sévrier par les Groupes mobiles de réserve (GMR) ; serrurier-ajusteur ; militant communiste, résistant FTPF, l'était Responsable du premier sous-secteur de Haute-Savoie.
Moënne Jean Fernand

Moënne Jean Fernand

Résistant — Mort fusillé

Né(e)19 juin 1919 à La Roche-sur-Foron (74)
Décèdé(e) 20 mars 1944 à Sévrier (74)
Maquis : Camp Jean Moënne /
R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / Forces Française de l’Intérieur /

Biographie

Fils de Alexandre Moënne, charpentier, et de Marie Monique Vidonne, ménagère, Jean Moënne, naquit au hameau de Vallières. Il fit ses études primaires à La Roche-sur-Foron puis il fréquenta l’École primaire supérieure de 1932 à 1936 et obtint son brevet d’Études primaires supérieures. Il suivit une formation de serrurier-ajusteur, se destinant à devenir cheminot mais par manque d’embauche et devant aider ses vieux parents, il travailla comme manoeuvre dans une entreprise de La Roche-sur-Foron où il était domicilié.

Jean Moënne effectua son service militaire dans le 2e régiment des Dragons motorisés, où il accéda au grade de brigadier. Mobilisé en septembre 1939 dans le 159e régiment alpin, il participa aux combats dans l’Aisne.

Démobilisé le 3 novembre 1942, de retour à La Roche il entra dans la résistance et devint chef de bataillon F.T.P.F de sa commune. En janvier 1944, des maquisards enlevèrent dix policiers de la Section politique anticommuniste (SPAC) et tuèrent des soldats allemands lors d’une tentative d’enlèvement de ceux-ci. Le 2 mars, les forces françaises de maintien de l’ordre, les GMR, organisèrent une importante rafle dans la ville. Jean Moënne fut arrêté chez sa mère puis interné et torturé à l’Intendance, siège de la SPAC d’Annecy (Haute-Savoie).

Il fut condamné à mort par la cour martiale de l’État français qui se tint pour la quatrième fois, le 20 mars 1944, à Annecy, à la Villa Mary, centre de commandement des forces françaises du maintien de l’ordre. Le 8 mars, cinq résistants furent passés par les armes par un peloton des groupes mobiles de réserve (GMR), près des fours à chaux à Sevrier ; les exécutions précédentes à Annecy ayant ému et indigné la population annécienne.

Dans sa dernière lettre, il demandait à être inhumé civilement auprès de son père mort récemment. Le nom de Jean Moënne est inscrit sur le monument commémoratif des onze fusillés de Sévrier et sur le monument aux morts de La Roche-sur-Foron.

Il a reçu la mention « Mort pour le France » et a été homologué lieutenant FFI à titre posthume. Décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent, Jean Moënne a été décrit comme : "Entraineur d’hommes remarquable, maquisard volontaire dès la fin 1942, par son courage et son esprit de décision a, à la tête de sa Cie, accompli des coups de main audacieux dans toute la région. Fait prisonnier par les G.M.R. le 1er février 1944 au cours d’une opération périlleuse contre le casernement de Saint-Pierre de Rumilly, a été affreusement torturé, puis fusillé à Servier le 20 mars 1944".

Le 10 septembre 1944, le comité de libération de sa commune organisa des funérailles solennelles en son honneur.

Interné en attente d’exécution, à la prison départementale de Haute-Savoie, il écrit à sa famille une émouvante lettre :

La lettre de Jean Moënne
Distinction(s)
Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre 1939-1945

Détail

La croix de guerre 1939-1945 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la seconde Guerre mondiale.

Médaille

Médaille de la Résistance

Médaille de la Résistance

Détail

La médaille de la Résistance française est instituée par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle pour "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui auront contribué à la résistance du peuple français"

Médaille

Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieux de mémoire en lien avec
Moënne Jean Fernand
 Monument aux onze fusillés

Monument aux onze fusillés

Détail

Monument en hommage aux onze résistants fusillés par les GMR

Lieu : Sévrier

 Monument des Résistants AS-FTP du canton

Monument des Résistants AS-FTP du canton

Détail

Monument commémorant les RésistantsAS-FTP du canton morts pour la France.

Lieu : La Roche-sur- Foron

Monument commémorant les 21 Résistants AS-FTP de la commune morts pour la France.
Les figures

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  • 2

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  • 3

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