Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Lelièvre Jacques, Raoul, GermainMort pour la France

Né le 29 septembre 1925 à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé le 20 mars 1944 à Sévrier (Haute-Savoie) ; résistant FTPF.
Lelièvre Jacques, Raoul, Germain

Lelièvre Jacques, Raoul, Germain

ALIAS : Capitaine Saint-Laurent
Résistant — Mort fusillé

Né(e)9 septembre 1925 à Boulogne-Billancourt (92)
Décèdé(e) 20 mars 1944 à Sévrier (74)
Boulogne-Billancourt — Carré de corps restitués cimetière Pierre Grenier 9e division
Maquis : Compagnie 93-08 (F.T.P.F) / Camp Lelièvre /
R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / Forces Française de l’Intérieur /

Biographie

Jacques Lelièvre était le fils de Raoul Eugène émile Lelièvre et de son épouse Germaine Marie Ernestine Danin. Électricien de profession à Boulogne-Billancourt, réfractaire au S.T.O., ce jeune homme arriva en Haute-Savoie et forma un camp avec 5 autres jeunes, dit « camp Lelièvre » ou camp du Planet (lieu-dit) appartenant à la compagnie 93-08 (F.T.P.F), qu’il commanda du 1er septembre 1943 jusqu’à sa mort, avec le grade de sous-lieutenant F.T.P. On l’appelait aussi le capitaine Saint-Laurent, du nom du village où son groupe « cantonnait », en amont de La Roche-sur-Foron dans la montagne des Bornes.

Après l’enlèvement des policiers « canadiennes » à La Roche-sur-Foron, auquel son groupe avait pris part, la région fut quadrillée par la police de Vichy.

Il fut arrêté à La Roche-sur-Foron par les forces françaises du Maintien de l’ordre. C’est lui qui dut conduire, le samedi 4 mars 1944, les journalistes (y compris un cameraman) et les policiers avec l’Intendant de police Georges Lelong lui-même, sur le lieu à Saint-Laurent, où avaient été inhumés les policiers capturés. Les résistants du secteur avaient également enlevé des policiers à Bonneville et ils espéraient pouvoir les échanger contre des maquisards détenus par les forces françaises du Maintien de l’ordre. Devant l’impossibilité de cet échange, les policiers avaient été exécutés tant au Petit-Bornand qu’à Saint-Laurent.

Vichy s’empara de « ces actes de terrorisme » et Henriot met en marche une incroyable propagande. Il compara les maquisards à des terroristes téléguidés par Moscou etc. Il donna les grands moyens et on vit Jacques Lelièvre sur un film portant un long manteau de cuir et les mains menottées dans le dos, guidant la meute des journalistes et des policiers accompagnant l’intendant de police. Sa révélation faite, sans conséquence pour la Résistance, il fut ramené à Annecy et enfermé à l’Intendance. Quant à Philippe Henriot il mena, pour les policiers exécutés, des obsèques solennelles à Annecy.

Jacques Lelièvre, torturé à l’Intendance d’Annecy, fut condamné à mort par la cour martiale (lois du 20 janvier et 11 février 1944 du gouvernement de Vichy) qui se tint le 20 mars 1944, à Annecy, à la Villa Mary, centre de commandement des forces françaises du maintien de l’ordre. Le 8 mars, cinq résistants furent passés par les armes par un peloton des Groupes mobiles de réserve (GMR) près des fours à chaux à Sevrier, les exécutions précédentes à Annecy ayant ému et indigné la population annécienne.

Le nom de Jacques Lelièvre est inscrit sur le monument commémoratif des onze fusillés de Sévrier. Il fut reconnu « Mort pour le France » le 5 mars 1945 (dossiers n° 55 729 et 88 036).

Il a été réinhumé dans le Carré de corps restitués au cimetière Pierre Grenier 9e  division à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

SOURCE : AERI-Haute-Savoie, Fonds Michel Germain. – Mémorial GenWeb. — Musée de la Résistance Nationale. — Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009.

Distinction(s)
Médaille de la Résistance

Médaille de la Résistance

Détail

La réflexion du général de Gaulle sur l’opportunité de donner le jour à une nouvelle décoration le conduit, le 19 juillet 1942, à créer une commission pour « reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l’Empire et à l’étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l’ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940.

Médaille

Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieux de mémoire en lien avec
Lelièvre Jacques, Raoul, Germain
 Monument aux onze fusillés

Monument aux onze fusillés

Détail

Monument en hommage aux onze résistants fusillés par les GMR

Lieu : Sévrier

 Monument des Résistants AS-FTP du canton

Monument des Résistants AS-FTP du canton

Détail

Monument commémorant les RésistantsAS-FTP du canton morts pour la France.

Lieu : La Roche-sur- Foron

Les figures

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  • 1

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  • 2

    Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.

  • 3

    Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.

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