Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Gruffat Geneviève née Cottet-GaydonJuste parmis les nations

Depuis le début des années trente, Paul Gruffat, un gendarme, vivait avec Geneviève son épouse à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) sur la rive du lac de Genève. Dans le cadre de ses fonctions, il avait accès aux cachets et aux formulaires officiels et recevait des informations confidentielles.
Gruffat Geneviève née Cottet-Gaydon

Gruffat Geneviève née Cottet-Gaydon

Juste

Né(e)5 décembre 1923
Décèdé(e) 21 octobre 2009

Biographie

Durant l’Occupation, il put ainsi venir en aide à diverses catégories de personnes, notamment des Alsaciens-Lorrains qui cherchaient à éviter la conscription dans l’armée allemande, des combattants de la Résistance et des Juifs n’ayant pas la nationalité française. Paul Gruffat avertissait les résistants quand des opérations contre eux se préparaient et leur fournissait de faux papiers « authentiques » qu’il avait lui même confectionnés. Tard dans la nuit, le gendarme prenait sa bicyclette pour aller prévenir des Juifs dont le nom figurait sur la liste des gens à arrêter. Il agissait seul, ne voulant partager le risque avec personne. C’est ainsi qu’un soir, vers la fin de 1942, il vint avertir Robert Weyl de partir immédiatement.

Il lui avait trouvé un abri pour quelques jours dans une villa inhabitée des environs. Par la suite il lui envoya une fausse carte d’identité grâce à laquelle Robert Weyl put quitter la ville. C’est à deux heures du matin que Paul Gruffat arriva chez les Gelber, des Juifs polonais installés à Thonon-les-bains depuis 1932, pour les prévenir qu’ils devaient être arrêtés et déportés le matin même. Les Gelber s’enfuirent aussitôt pour se cacher à l’hôpital municipal. Le lendemain, munis de faux papiers, ils partirent pour Passy en Haute-Savoie où une cachette leur avait été trouvée dans un sanatorium.

Vers la fin de 1943, Paul Gruffat se rendit chez les Gambache, leur recommandant de filer sans tarder. Pour aider les parents, sa femme et lui prirent chez lui leurs deux enfants, Elda, dix ans, et son petit frère, puis les hébergèrent dans la pension de famille tenue par Geneviève Gruffat. Ils y vécurent pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que leurs parents viennent les chercher pour les conduire dans le Cantal où ils avaient trouvé refuge. Paul Gruffat fut dénoncé. Arrêté, il passa en jugement mais fut acquitté par un tribunal de Chambéry. À sa sortie du palais de justice, il fut arrêté à nouveau, cette fois, par la Gestapo. Déporté à Buchenwald en mars 1944, il en revint, brisé et malade, en mai 1945, et mourut peu après.

Le 12 avril 1994, Yad Vaschem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Paul et Geneviève Gruffat le titre de Juste parmi les nations.

Distinction(s)
Médaille des justes parmi les nations

Médaille des justes parmi les nations

Détail

Les personnes reconnues comme « Justes parmi les nations » reçoivent une médaille spécialement frappée à leur nom et un diplôme d’honneur. Elles ont en outre le privilège de voir leurs noms gravés sur le Mur d’honneur dans le jardin des Justes de Yad Vashem à Jérusalem.

Médaille

Lieu de mémoire en lien avec
Gruffat Geneviève née Cottet-Gaydon
 Mémorial La Clairière des Justes

Mémorial La Clairière des Justes

Détail

Le 2 novembre 1997, un peu plus de deux ans après le fameux discours du président Jacques Chirac en mémoire de la rafle du Vel’ d’hiv’, un monument national est inauguré à Thonon-les-Bains pour honorer les « Justes de France » rendant hommage à ces hommes et femmes qui ont caché, aidé et sauvé les juifs durant la dernière guerre mondiale.

Lieu : Thonon

Les figures

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  • 3

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