Groussard Georges Militaire 21 novembre 1891 à Saint-Martin-lès-Melle (Deux-Sèvres) 22 mars 1980 à Opio (Alpes-Maritimes) Maquis : Réseau Gilbert / BiographieOfficier d’active dans les années 1930 Saint-Cyrien de la promotion des « Marie-Louise » (1911-1913), officier de « la Coloniale », Georges Groussard avait été très actif avant la Seconde Guerre mondiale dans les réseaux anticommunistes de l'armée liés à ce que l'on appelle « Cagoule militaire ». Au milieu des années 30, il crée avec le capitaine Jean Chrétien un réseau clandestin anticommuniste au sein de l'armée qui fusionne en août 1936 avec le réseau Corvignolles de Georges Loustaunau-Lacau, dirigé dans un premier temps par les trois hommes, puis par Georges Loustaunau-Lacau seul après la mutation de Broussard et Chrétien. Il est chef d'état-major de la région de Paris en juin 1940. Vichyste patriote Il rejoint l'armée d'armistice de Vichy et rêve, avec Loustaunau-Lacau de construire une armée clandestine à partir de ceux qu'il appelle les Vichyssois anti-nazis. Il crée, dans le cadre des services de Vichy, le Centre d'informations et d'études, service de renseignement groupé d'un service action, les Groupes de protection. C'est à ce titre qu'il est chargé, le 13 décembre 1940, de procéder à l'arrestation de Pierre Laval, mais le régime nazi n'accepte pas cette intervention qu'il considère comme une tentative pour s'emparer du pouvoir, et envoie ses troupes le libérer. Les groupes de protection sont officiellement dissous, Groussard est désavoué. Le CIE est officiellement dissous le 20 décembre mais continue à fonctionner officieusement - et non clandestinement - en bénéficiant des fonds spéciaux. Le Centre d’information et d’étude et des Groupes de protection, en tant que telles, ne sont que vichystes et appartiennent à l’appareil répressif de l’État français : « l’analyse historique ne permet pas de classer [cette structure] comme résistante ». Elle a cependant été vécue comme résistante par certains de ses membres, mais pas par Groussard lui-même, qui comme il l’écrivit constitue « une police politique auxiliaire acquise aux idéaux de la Révolution nationale ». En fin de l'année 1940, le général Cochet, vichysto-résistant de la première heure qui signe ses appels de son nom, prend ses premiers contacts à Vichy dans la frange patriote de l'appareil d'État mais Groussard lui adresse une fin de non recevoir9. Tout au contraire, Groussard, en tant qu’inspecteur général des services de la sureté nationale, adresse à Joseph Darnand, alors directeur du CIE pour la région de Marseille, un ordre de recherches concernant l’activité du général Cochet et à la fin du mois essaie d'infiltrer un homme dans son groupe. Selon Denis Peschanski et Laurent Douzou, la création du CIE s’apparente d’abord à la création d'une police politique parallèle au sein de l’appareil d'Etat vichyste. Ceci fait, Groussard mène une action officieuse avec l’aval d'autorités, qui de surcroît la financent, ce qui ne l’inscrit pas dans la clandestinité de l’action résistante. Antoine Marchi, ancien cagoulard lui-même et membre du Groupe de Protection, est arrêté car il semble être l'éminence grise de l'assassinat de Marx Dormoy, en juillet 1941, ministre du Front populaire qui avait réprimé la Cagoule10. Après sa dissolution officielle, le Centre d'informations et d'études est confié au commandant Labat, qui l’anime clandestinement à son domicile, avant de le faire revivre sous une autre étiquette avouable : le service de renseignements anti-maçonniques, dont les activités étaient larges (Labat transmettait à Vichy des fiches à la fois sur des agents allemands et sur des gaullistes et des communistes). Il rejoint l'armée d'armistice de Vichy et rêve, avec Loustaunau-Lacau de construire une armée clandestine à partir de ceux qu'il appelle les Vichyssois anti-nazis. Il crée, dans le cadre des services de Vichy, le Centre d'informations et d'études, service de renseignement groupé d'un service action, les Groupes de protection. C'est à ce titre qu'il est chargé, le 13 décembre 1940, de procéder à l'arrestation de Pierre Laval, mais le régime nazi n'accepte pas cette intervention qu'il considère comme une tentative pour s'emparer du pouvoir, et envoie ses troupes le libérer. Les groupes de protection sont officiellement dissous, Groussard est désavoué. En juin 1941, Groussard part à Londres pour tenter de convaincre Winston Churchill de signer des accords secrets avec Vichy. Il est arrêté à son retour, le 15 juillet 1941, sur ordre de Darlan. Libéré, à nouveau arrêté au retour de Laval puis relâché, il passe en Suisse où il réactive des réseaux de renseignements militaires baptisés pour l'occasion « [reseau]Réseau Gilbert[/reseau] » et qu'il fait travailler pour l'Intelligence Service. Il est arrêté à son retour, le 15 juillet 1941, sur ordre de Darlan. Réseau clandestin Libéré, à nouveau arrêté au retour de Laval puis relâché, il passe en Suisse en novembre 1942 après une troisième tentative d’arrestation où il réactive des réseaux de renseignements militaires baptisés pour l'occasion « Réseaux Gilbert » et qu'il fait travailler pour l'Intelligence Service. Après-guerre À la Libération, il refuse le grade de général que lui propose Charles de Gaulle. Il quitte l'armée et reste un antigaulliste viscéral. Il prend parti pour le général Salan en 1962. Il sera mis en cause par Maîtres Maurice Garçon et Chadirat, défenseurs de René Hardy, sur son rôle dans la police de Vichy. Groussard les défiera en duel et adressera deux lettres aux avocats. En 1964, il publie ses mémoires de guerre : Service secret 1940-1945, aux Éditions de la Table ronde. Au-delà de la relation de sa résistance, l'argument du livre est de démontrer que Salan en 1962 était dans la même situation que de Gaulle en 1940. Vie privée Il se marie en janvier 1914 avec Véra Bernstein (1892-1971). Ils auront 5 enfants, leur fils Serge sera arrêté par la Gestapo et déporté. Après le décès de Véra Bernstein le 27 juillet 197118, le colonel Groussard épouse en décembre 1971 en secondes noces Suzanne Kohn, sœur d'Antoinette Sasse, ancienne collaboratrice de Jean Moulin. Suzanne avait été sa compagne et secrétaire
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !