Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Gallay Simon (Abbé)Juste parmis les nations

Lorsque la Seconde guerre mondiale éclata, le prêtre, pourtant âgé et qui boitait à la suite de blessures reçues pendant la Grande Guerre, décida de venir en aide aux réfugiés qui tentaient de franchir la frontière suisse. Il fut assisté par son jeune vicaire, l'abbé Simon Gallay qui se chargeait des contacts avec les passeurs professionnels et avec les curés d'autres localités frontalières. L'abbé Albert Simond aida ainsi de nombreux Juifs à trouver le salut en Suisse.
Gallay Simon (Abbé)

Gallay Simon (Abbé)

Juste — Mort Naturelle

Né(e)10 novembre 1911
Décèdé(e) 25 décembre 2000

Biographie

Ils ne se contentaient pas de paroles mais prenaient part à des opérations de sauvetage le long de la frontière, aidant, avec l’assistance de passeurs, des Juifs à gagner la Suisse. Dans certains cas, ils transportaient eux-mêmes, en bateau, des Juifs de l’autre côté du lac Léman. Le père Simon Gallay vint au secours de la famille Wajsfeld – les parents, leurs six enfants et une grand-mère. Ces réfugiés de Belgique avaient quitté Lyon en 1942 pour la région de Grenoble; l’arrivée des Allemands les mit de nouveau en danger. Mme Hinde Wajsfeld avait entendu dire que l’abbé Simon Gallay aidait les Juifs, et vint le trouver dans son église, accompagnée par trois de ses enfants.

Elle fut reçue chaleureusement par le curé et son vicaire. Simon Gallay lui promit de faire passer la frontière à toute la famille et lui dit d’aller chercher son mari et les autres enfants. Pour témoigner sa reconnaissance, elle voulut faire don de son alliance en or aux pauvres de la paroisse, mais l’abbé refusa, « Vous risquez d’en avoir besoin pour vos enfants plus que mes pauvres », déclara-t-il. Simon Gallay prit contact avec un passeur qui les accompagna un soir jusqu’à la frontière et coupa la clôture de barbelés. Au bout de quelques centaines de mètres en territoire suisse ils furent découverts par les garde-frontières suisses. Après la guerre, les Wajsfeld ne se rappelaient plus le nom du prêtre qui les avait sauvés.

Le petit Mordechai Wajsfeld, qui avait six ans alors, devint, sous le nom de Mordechai Paldiel, directeur du département des Justes parmi les Nations de Yad Vashem à Jérusalem. Après des années de recherches, il parvint à retrouver l’abbé Simon Gallay. Ce dernier se souvenait de l’alliance offerte par la mère; quant à Madame Hinde Wajsfeld, elle reconnut le prêtre sur une photo datant de l’Occupation.

Toujours en 1943, le président de la communauté juive d'Évian, M. Abouaf, vint trouver le curé et lui dit que le groupe de résistants auquel il appartenait avait appris que la milice française s'apprêtait à saccager la synagogue. L'abbé Albert Simond s’y rendit dès la nuit tombée, accompagné de son vicaire l'abbé Simon Gallay. Les deux hommes enveloppèrent les Rouleaux de la Torah dans des couvertures et les cachèrent dans leur église jusqu'à la Libération. Peu après la milice fit irruption dans la synagogue, la saccagea et y mit le feu.

La maison des sœurs infirmières de Saint-Joseph, à Évian-les-Bains, participe au sauvetage des Juifs qui cherchent à gagner la Suisse avec l'accord de Monseigneur Gerlier, archevêque de Lyon.

Sœur Aline (Joséphine Tremblet), l'abbé Albert Simond, curé, l'abbé Simon Gallay, vicaire à Évian avant la guerre de 1914, l'abbé Pierre Mopty, vicaire à Évian-les-Bains de 1937 à 1945, organisent le passage en Suisse.

Le réseau de sauvetage était également constitué de passeurs et de religieux dont l'abbé Paul Chevallier, curé de Cluses, l'abbé Camille Folliet à Annecy, le Père Albert Simond à Évian-les-Bains, l'abbé Jean Rosay à Douvaine, l'abbé Abel Jacquet à Juvigny et l'abbé Georges Neyroud à Savigny et avec l'aide et la complicité de Henri Frauli, contrôleur départemental des services d'assistance aux réfugiés en Haute-Savoie. Par chance, ce réseau échappera à la Gestapo et à la Milice.

L'abbé Pierre Mopty va chercher des enfants Juifs dans le Sud-Ouest, à Rivesaltes, les fait sortir du camp et les ramène à Évian pour leur faire passer la frontière. Il dispose d'une barque et fait traverser le lac Léman de nuit aux pourchassés. L'abbé Pierre Mopty est aidé de passeurs et de résistants pour faire traverser la frontière.

Il va aussi sauver Zemboul Abouaf, née Molho en 1908, et Erica Sternschein, dite Stevens, de nationalité tchèque, née Salomon en 1915. La maison des sœurs infirmières de Saint-Joseph a bien souvent servit de halte avant le départ.

Le 19 septembre 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à l’abbé Simon Gallay, le titre de Juste parmi les Nations

Distinction(s)
Médaille des justes parmi les nations

Médaille des justes parmi les nations

Détail

Les personnes reconnues comme « Justes parmi les Nations » reçoivent une médaille spécialement frappée à leur nom et un diplôme d’honneur. Elles ont en outre le privilège de voir leurs noms gravés sur le Mur d’honneur dans le jardin des Justes de Yad Vashem à Jérusalem.

Médaille

Lieu de mémoire en lien avec
Gallay Simon (Abbé)
 Plaque aux Justes du presbytère

Plaque aux Justes du presbytère

Détail

Plaque Albert Simond-Curé; Simon Gallay-vicaire; Pierre Mopty-Prêtre

Lieu : Évian

Les figures

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