ASCARI Hugo, Pasquale, Erminio dit Ermine

Biographie

Requis pour le S.T.O., Ermine Ascari quitta l’Alsace et rejoignit les montagnes alpines. Il arriva sans doute à Marignier (Haute-Savoie) où la maison Antoine servait de point de ralliement aux chefs et agents de liaison de la résistance ainsi que de point de chute pour les nouveaux arrivants. Il devint agent de liaison de la Compagnie 93-04 (F.T.P.F.) dit de la « Patrouille blanche » à ski, maquisard du camp d’Andey.

Denise Gavard raconte : « …parce qu’ils étaient jeunes, avec l’insouciance de leur âge, ils ont voulu enfreindre les règles de sécurité de ne jamais faillir aux consignes ; peut-être pour se croire libre un moment, Ermine Ascari, Marcel Musset montèrent dans la voiture d’un copain nommé Marcel Périllat et Roger Racloz de Scionzier pour gagner Magland où Marcel Musset voulait aller voir sa femme. Par cette journée ensoleillée, un joli voyage en voiture, mais hélas plein de risques… Sur le chemin du retour, ils rencontrèrent Roger Colson qui monta avec eux .»

Sans doute signalés, ils furent arrêtés par une patrouille allemande à l’entrée de Cluses. Le chauffeur stoppa la voiture. Les soldats avançant vers la voiture les jeunes descendirent, sauf Roger Racloz qui réussit à s’enfuir en sautant du véhicule à l’arrêt. Les quatre jeunes furent emmenés à l’École Nationale d’Horlogerie à Cluses. Dans la voiture, les Allemands trouvèrent des balles de pistolet.

Pour essayer de les libérer, leurs camarades de la Compagnie 93-04 (F.T.P.F) attaquèrent l’école. Une sentinelle fut tuée et les tirs causèrent des pertes aux Allemands. Les Allemands transférèrent les quatre détenus à l’école Saint-François à Annecy.

Ermine Ascari a été exécuté par les Allemands avec ses camarades au lieu-dit Pesset à Vieugy.

Il a été reconnu Mort pour le France en 1945. Son nom est gravé sur le monument aux 40 patriotes fusillés à Vieugy ainsi que sur le monument de la commune où il était domicilié, Scionzier.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain