Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Roger Guillermin : une jeunesse donnée pour la France

Roger Guillermin : une jeunesse donnée pour la France

C’est un enfant du Mont-Saxonnex dont on a honoré la mémoire jeudi 1er  novembre, journée du souvenir, et qui repose aujourd’hui au cimetière de son village, terre de ses origines.

Autour du général Pierre Martre, président de l’association de Haute-Savoie des résistants combattants volontaires de la France libre, membres de la famille, élus et représentants du monde combattant se sont recueillis sur la tombe de ce valeureux, mort pour la France, dont le général Martre a retracé le parcours de vie. Une vie bien trop prématurément fauchée, en pleine jeunesse.

Roger Guillermin voit le jour le 6 novembre 1919 à Bonneville. Adolescent, l’aviation le passionne et « il adhère à une section de l’aviation populaire au sein de laquelle il obtient les brevets de vol à voile et de vol à moteur sur un appareil Caudron », a relaté le général Martre. Ce qui lui vaut d’être mobilisé dans l’armée de l’air lorsque, en septembre, la guerre est déclarée.

115 Savoyards ont répondu à l’appel du général De Gaulle

Quand l’armistice met fin au conflit, il est élève pilote à l’école n°2 de Morlaix. Mais l’idée de devoir accepter la défaite ne correspond pas à ses convictions et, comme le feront 110 de ses camarades guidés par le lieutenant Pinot qui commande l’école, il conçoit le dessein de poursuivre le combat aux côtés des Anglais. Le 19 juin, il embarque à Douarnenez, arrive en Angleterre et, répondant à l’appel du général de Gaulle, il s’engage dès le 21 juin dans les forces aériennes françaises libres. Déserteur et condamné à mort par le régime de Vichy, il s’appellera désormais Roger Carter, afin de préserver les siens en France.

Mort en mission

Intégré dans les unités de la Royal Air Force (RAF), après avoir poursuivi sa formation de pilote sur Spitfire, il est nommé sergent le 22 octobre 1941, affecté au 81e Squadron de la RAF le 23 décembre 1941.

Il effectuera plusieurs missions au-dessus de la France et c’est précisément au cours de l’une d’entre elles que son destin sera scellé.

Le 2 juin 1942, il rentre d’une mission sur le Nord de la France. Près de Hastings en Angleterre, son appareil, qui avait été touché et devenu difficilement manœuvrable, entre en collision avec un autre avion de son unité et explose.

« Quel bel exemple pour la jeunesse d’aujourd’hui. Celle-ci a besoin d’exemples, de héros au sens noble du terme. Le sergent Guillermin, pour les jeunes du Mont-Saxonnex, peut être cet exemple. En rejoignant le général De Gaulle, il nous a montré qu’il fallait toujours choisir la trace la plus escarpée, car elle est celle de l’honneur », a conclu le général Martre.

Fabienne BOISIER, 7 nov. 2018