Le village n’a pas oublié le parachutage historique de mai 1944

Sur le chemin embrumé de la mémoire - en cette nuit du 8 au 9 mai 1944, le terrain désigné sous le nom de code “Ânesse”, à Vaulx, recevait 45 conteneurs et 30 caisses largués par trois avions britanniques. 79 ans plus tard sur le même lieu, samedi 13 mai, à 11 heures, une foule importante venue de Vaulx et des communes voisines a participé à la commémoration de ce moment historique à l’invitation de la municipalité et du Club de l’Âge Vermeil.

Chantal Marchand, maîtresses de cérémonie, a donné la parole à Jean-Pierre Jacquet, coorganisateur, qui a replacé l’événement dans son contexte.

Préparer la Libération d’Annecy en août 1944

Puis des membres du club des aînés ont retracé le déroulement de cette nuit glacée sous la lueur blafarde, l’arrivée des avions, le largage, la collecte du matériel par le Maquis de la Mandallaz du capitaine Lucien Mégevand avec quelques jeunes du village. Le matériel récupéré a permis d’alimenter les maquis de Thorens, Maquis de Faverges, Maquis de Thônes et ainsi préparer la Libération d’Annecy en août 1944.

Joseph Deruaz, 90 ans, dernier témoin vivant de cet épisode, a raconté sa peur d’enfant (avec sa sœur et son jeune frère) dans la chambre où ils avaient été confinés ce soir-là.

Isabelle Vendrasco, maire, a conclu par des mots mettant en valeur l’héroïsme naturel de ces hommes sortis de l’ombre pour défendre la liberté. Elle a invité chacun à déposer au pied de la stèle une pierre en leur honneur. Avant le dépôt de fleurs, la foule à l’unisson a entonné le Chant des Partisans accompagné par le son puissant et modulé de la trompette d’Olivier et les roulements graves de Jean-Pierre le tambour.