Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Entremont — l'enseigne de l'hôtel où a été tué Tom Morel a été rénovée

Les personnalités se sont retrouvées devant l’ancien Hôtel de France. Photo Le DL /E.R.

L’établissement, à Entremont, a été le théâtre d’un drame qui a secoué toute une vallée et au-delà : c’est là qu’a été tué le lieutenant Tom Morel, pendant la Seconde Guerre mondiale. La plaque du fronton vient d'être rénovée à l'identique, pour ne pas oublier le drame qui s'y est joué…

La plaque du fronton de l'ancien Hôtel de France, à Entremont, commune deGlières-Val-de-Borne (Haute-Savoie) vient d'être rénovée à l'identique, pour ne pas oublier le drame qui s'y est joué.

Cette initiative rend hommage à une période de l’histoire particulièrement importante. C’est en effet, à l’Hôtel de France, réquisitionné pour être le siège de l’État-major des Groupes mobiles de réserve, que le lieutenant Tom Morel, premier commandant du Bataillon des Glières, fut assassiné dans la nuit du 9 au 10 mars 1944. Il avait 29 ans. L’adjudant Georges Decour fut également tué au cours de l’assaut.

Ce jeudi 29 août, Pierre Lambert, préfet de Haute-Savoie, Bruno Charlot, sous-préfet, Martial Saddier, député, Loïc Hervé, sénateur, Stéphane Valli, président de la Communauté de communes Faucigny-Glières (CCFG) et Marc Chuard, maire de Glières-Val-de-Borne, ont inauguré l’enseigne qui figure sur la façade de l’ancien Hôtel de France à Entremont. Elle évoque l’histoire du village.

Ils étaient entourés d’élus, de Maurice Levet, fils de Lucien Levet, ancien propriétaire de cet hôtel familial très réputé dans la région, mort en déportation le 27 décembre 1944, de Jean Bochard, président de l’Association des anciens combattants, et de Yolande Thabuis, membre de l’Association des Glières. Le partage de valeurs humanistes et le devoir de mémoire étaient au cœur des discours.

Le bâtiment appartient depuis plusieurs années à la ville de Gravelines. Il est désormais un centre de vacances géré par l’ADP Juniors et dirigé par Pierre Deglin.Le maire de Gravelines, Bertrand Ringot, et Pierre Deglin, retenus, n’ont pu être présents à la cérémonie.

Lors de sa venue en 2017, Bertrand Ringot avait été reçu en mairie. C’est ainsi que le projet de réécrire, sur son emplacement d’origine, le nom de l’hôtel effacé par les années, a été lancé et financé par la municipalité de Gravelines.

La mairie de Glières-Val-de-Borne a géré les travaux. Des lettres métalliques, plus pérennes, ont été réalisées à l’identique par Gilles Perrissin, ferronnier au Grand-Bornand, et scellées à la même place.

Évelyne ROUSSEL, 30 août 2019
L'Hôtel de France était un établissement très fréquenté. Carte postale provenant de la collection de Florent Pessay. Photo Collection privée Les personnalités se sont retrouvées devant l’ancien Hôtel de France. Photo Le DL /E.R. 02 / 02 Les personnalités se sont retrouvées devant l’ancien Hôtel de France. Photo Le DL /E.R.Entremont — Plaque Lucien LevetLucien Levet résistant et déporté — Cette photo de Lucien Levet a été prise en 1944, l’année de son arrestation. Il avait 40 ans. Photo FamilleLieutenant Tom Morel, chef du bataillon des maquisards du plateau de Glières Haut-lieu de la résistance en Haute-Savoie