Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
menu

Faverges — Patrick Léger succède à Emmanuel Bonato à la tête du Souvenir

Patrick Leger succède à Emmanuel Bonato à la présidence du Souvenir Français du pays de Faverges.

Depuis fin avril, la présidence du Souvenir Français du pays de Faverges a changé. C'est désormais Patrick Leger qui a pris la tête de l'association. Rencontre autour de ses motivations et de ses ambitions pour l'avenir.

Le 27 avril 2024 a fait date au sein du Souvenir Français du pays de Faverges. Patrick Léger en est devenu le nouveau président, succédant à Emmanuel Bonato. Il nous a fait part de son ressenti sur son élection et sur l'avenir de l'association intercommunale.

Monsieur Leger qui êtes-vous et d'où venez-vous ?

Je suis un enfant du territoire, issu d'un père haut-savoyard et d'une mère pied noir. Mon père a combattu 30 mois en Algérie. Le monde des anciens combattants m'est familier. À 65 ans, j'ai du temps désormais à consacrer à des passions proches de la nature et maintenant au Souvenir Français.

Qu'est-ce qui vous a motivé à accepter la présidence ?

J'ai été surpris que ma candidature soit immédiatement validée par l'assemblée générale du 27 avril 2024 sur proposition du président Emmanuel Bonato. Tout s'est enchaîné depuis le 1ª novembre 2022, date à laquelle je suis venu en compagnie de ma mere deposer une fleur sur la sépulture de mon père. À la sortie du cimetiere, jai propose mes services aux quêteurs du Souvenir Français présents. J'ai pris une adhésion, avant que le président Bonato me convoque. Je suis devenu porte-drapeau de l'association en 2023, avant la refonte du bureau et cette présidence, dont je mesure les responsabilités. J'en suis très Vous n'êtes pas issu du monde combattant.

Comment étes-vous perçu par les associations patriotiques majoritaires dans l'association ?

Je ne connais pas encore tout le monde, mais il me semble que cin anisée à la tête de par les anciens combattants.

En tout cas, je suis prêt à travailler avec celles et ceux qui sont animés par l'impérieux devoir de mémoire, qu'ils soient issus du monde combattant ou non. Je suis là aussi en hommage à mon père. Ne nous voilons pas la face, avec l'extinction des anciennes gé-nérations, le Souvenir Français est appelé à grossir ses rangs dans les années à venir, avec de nouveaux adhérents.

Comment compter vous procéder pour pérenniser l'association ?

Il nous faudra agir par une re-dynamisation de l'association en s'appuyant, entre autres, sur le vécu et l'expérience des anciens. Avec les membres du bureau, nous réfléchirons à donner une nouvelle impul-sion. Les quêtes en sortie de cimetière restent indispen-sables. La piste des scolaires me paraît importante. Le partenariat avec les associations patriotiques se poursuivra. I nous faudra aussi continuer à travailler avec les municipali-tés. Le recrutement d'adhérents est également une priorité.

Y aura-t-il une gerbe de déposée à Seythenex comme par le passé ?

Évidemment ! Tous les soldats tombés au champ d'honneur méritent la même consi-dération, quelle que soit la commune. C'est une évidence, à Seythenex comme ailleurs.

Emmanuel Bonato soulagé que le Souvenir Français perdure

Emmanuel Bonato, à gauche, en compagnie de Michel Pernet Coudrier, porte drapeau.

Après 25 ans passés à la tête de la section cantonale du Souvenir Français du pays de Faverges, l'emblématique président Emmanuel Bonato a cédé son fauteuil à Patrick Léger à l'issue de l'assemblée générale ordinaire du 27 avril 2024.

« Au mois de septembre 2023, je n'étais franchement pas optimiste, à l'annonce de la section d'Annecy privée de présidence », déclare-t-il. Sans forcément tirer de parallèle avec la situation annécienne, l'ex-pré-sident, qui s'est tant investi pour le devoir de mémoire, souhaitait se retirer aux vues d'un âge honorable.

Il ne voyait que Patrick Léger pour lui succéder.

« Après un temps de réflexion, il a accepté. Je suis soulagé de savoir que l'association est entre de bonnes mains avec, aux côtés de Patrick, un bureau qui reste féminisé : Nöelle Patuel aux finances et Sylviane Rey au secrétariat, apporteront toute la rigueur nécessaire à la gestion de l'association », ajoute-t-il.

Investi en 1998 par les instances parisiennes, Emmanuel Bonato a l'image intacte des cinq secrétariats avec lesquels, il a travaillé. « À la création de l'association, nous étions une trentaine. À ce jour, il y a 60 adhérents, un chiffre qui j'ai réussi à doubler », explique-t-il.

Son plus beau souvenir sous sa présidence restera la création du monument glorieux a Faverges, avec le concours de Jean-Claude Tissot Rosset et Pierre Losserand, respectivement maire et conseiller général à l'époque. « J'étais parti dans l'idée qu'il ne fallait jamais oublier les soldats sans famille tombes pour la France », conclut celui qui reste néanmoins président d'honneur.

Le Messager, 20 juin 2024