Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Didier Eisack, écrivain et passeur de mémoire

Le maire Isabelle Roguet et son adjointe Nathalie Freyre entourent Didier Eisack qui a dédicacé son ouvrage à l’occasion de la cérémonie du 11 Novembre.

L’auteur reignerand Didier Eisack était présent lors de la cérémonie du 11-Novembre qui s’est déroulée à Pers-Jussy : il y a dédicacé son ouvrage consacré à son grand-père, injustement méconnu malgré son action durant la Seconde Guerre mondiale.

Votre livre J’ai arrêté Otto Abetz - histoire de mon grand-père, réfugié allemand juif et résistant français est paru aux Éditions Amalthée le 14 septembre dernier. Que s’est-il passé depuis ?

« C’est une nouvelle phase qui s’est ouverte : celle de la promotion, des contacts auprès des médias. Des interviews ont donné lieu à des bons articles dans la presse haut-savoyarde et lyonnaise, ainsi qu’au Luxembourg. Une interview m’a été accordée par deux radios parisiennes, dont un grand entretien d’une heure avec Claude Bochurberg, spécialiste reconnu de la Shoah, qui a conclu par ces mots : « Quand on ouvre le livre, on ne le lâche plus. ». Les mots employés par ces deux personnes sur mon ouvrage ont été très forts en parlant de « livre référence. ». Il va y avoir deux autres interviews, l’un sur une radio niçoise le 21 novembre avec Jean Jacques Biton et sur une radio lyonnaise avec Patricia Drai le 14 décembre. Des contacts avec la Cicad (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation, organisation genevoise), ont également abouti à ma participation au Salon du livre de Genève fin mars 2023, sur leur stand. Mon livre a intégré le fond de la bibliothèque du Sénat et du Mémorial de la Shoah à Paris. Enfin, j’ai contacté les différentes médiathèques de notre région et le lycée hôtelier de Bonneville pour son projet d’amener des classes Auschwitz. »

Pourquoi avez-vous participé à la cérémonie du 11-Novembre à Pers-Jussy ?

« La maire Isabelle Roguet m’a invité dans le cadre du devoir de mémoire général car il est question de la Première Guerre et de la Deuxième Guerre mondiale. Mon livre n’est pas qu’une histoire familiale. C’est une saga dans l’histoire avec un grand H de l’Europe du XIXe siècle au milieu du XXe. Cela contribue au devoir de mémoire vis-à-vis de mon grand-père Joachim, qui n’a jamais été récompensé alors qu’Otto Abetz a été gracié, après cinq ans de prison, par le Président Coty. C’est aussi un devoir de mémoire, sur ces conflits générés, par des nationalismes exacerbés des populismes que l’on revoit à la frontière de l’Europe, construite, même imparfaitement, pour éviter cela… »

Quels sont vos autres projets ?

« D’abord c’est de continuer à promouvoir mon livre par des dédicaces le 16 novembre à Cultura de Ville-la-Grand et le 22 décembre à la librairie Histoire sans fin, à La Roche. Mon livre vient d’être retenu pour candidater au Prix du livre du Sénat. Une pièce de théâtre tirée du livre avec une amie autrice parisienne est également envisagée pour fin 2023/2024. Enfin, j’ai un projet de BD avec le soutien du ministère des Armées, pour une publication fin 2024/2025. Tout cela contribue, au devoir de mémoire, car comme l’écrit Claude Marx dans la postface « les leçons de l’histoire s’estompent dans le brouillard du temps. Or l’oubli, qui permet au mensonge de falsifier l’histoire, est également celui qui fragilise encore plus nos démocraties. »

Marie-Thérèse ROCH, 13 Nov. 2022