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Le drame de Verayon n’a jamais fait l’objet de recherches historiques documentées. Les protagonistes du drame ont aujourd’hui tous disparu.
Néanmoins on a une idée de ce qui s’est déroulé cette nuit-là. Le 5 juin 1944, un capitaine dénommé Chabert rameute dans les caves de Cervens des volontaires leur donnant la consigne de rejoindre le lendemain un point de ralliement de résistants. Le 6 juin, un petit groupe de Cervennais motivés, dont des pères de famille, décide de s’y rendre par les chemins de traverse. Au hameau de Verayon, à Brenthonne, le pont qui enjambe le Foron est gardé par des maquisards.
Un mot de passe "Maréchal nous voilà" est le sésame requis pour le franchir. La petite troupe l’ignorait-elle alors ou s’est-elle trompée ? A-t-elle été mal comprise ? Dans l’obscurité les sentinelles font feu. Jean Chatel 39 ans père de deux enfants et Edmond Bossus 33 ans papa de deux garçons et d’une fille sont tués. Raymond Bossus et Maurice Rion grièvement blessés s’en sortiront très marqués tandis que Lucien Chatel, Vincent Naz et André Ducrot porteront durant le reste de leur vie le fardeau de ce rendez-vous manqué pour défendre la liberté.
Le DauphinéDL, 7 juin 2024
Le 5 juin 1944, un capitaine, un certain Chabert, rameute dans les caves de Cervens des volontaires pour rejoindre le lendemain un point de ralliement du maquis de la Cova. Le 6 juin, un groupe de Cervennais, dont des pères de famille, se met en route par les chemins de traverse. Au hameau de Verayon, sur la commune voisine de Brenthonne, un pont permet le franchissement d’un cours d’eau mais il est gardé par des résistants.
Lieu : Brenthonne
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