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Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Annecy — Hommage aux deux préfets résistants

Hommage aux deux préfets résistants Gorges Guidollet et Iréné Révillard

De l’émotion chez la centaine de personnes réunies à la préfecture pour l’hommage à deux résistants et anciens préfets de Haute-Savoie, Georges Guidollet, alias Ostier et Irénée Révillard, alias Girard. Le préfet Pierre Lambert présidait la cérémonie avec la présence de Jeanine Guidollet, veuve de Georges Guidollet, et de Gilles Pierre Levy, fils du fondateur du mouvement Franc-Tireur.

Étaient en outre présents, Hélène Blanc, préfète honoraire, Jean-François Carenco, Bernard Coquet et Pierre Breuil, anciens préfets de Haute-Savoie ainsi que Christian Monteil, président du conseil départemental, Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy, les députées d’Annecy Véronique Riotton et Frédérique Lardet, et les présidents des associations patriotiques.

Deux parcours distincts

La cérémonie a commencé par le baptême du salon “Guidollet-Revillard” en hommage aux résistants ayant servi en préfecture. La plaque a été dévoilée par le préfet, entouré de Christian Monteil, Jeanine Guidollet-Ostier et Gilles Pierre Levy.

Les invités se sont ensuite rassemblés dans la salle des sœurs Périès pour l’exposé de l’historien Michel Germain sur le parcours des deux résistants.

Georges Guidollet, dit Ostier intègre la résistance à 23 ans au sein du mouvement Franc-Tireur. Il s’occupe de la recherche d’imprimeurs et de la diffusion de journaux clandestins. Remarqué, il prendra la direction du Mouvement uni de la résistance (Mur) qu’il structurera et où il rassemblera des gens de tendances politiques différentes, avant de devenir président du comité départemental de libération et ensuite assurer l’intérim de préfet de Haute-Savoie d’août à septembre 1944.

Irénée Révillard dit Girard a fait carrière dans l’administration des contributions directes où il terminera inspecteur rédacteur hors classe. Comme résistant, il fera un parcours dans l’ombre de représentant du Comité d’Alger chargé de l’organisation interne des maquis. Il participera aux débuts de la constitution du Comité national de la Résistance, avant d’être nommé préfet le 18 novembre 1944 par le gouvernement provisoire de la France libérée. Il y prendra des décisions difficiles dont celle de la création d’une cour martiale.

Des films et des vues d’époque ont été projetés et des prises de parole ont clôturé la cérémonie.

Adrien CROS, 16 sept. 2018
Lieu de mémoire en lien :
 Préfeture salon Jean Guidollet - Irénée Révillard

Préfeture salon Jean Guidollet - Irénée Révillard

Détail

Salon prefectoral, baptisé salon “Guidollet-Revillard” en hommage aux résistants ayant servi en préfecture.

Lieu : Annecy

Hommage aux deux préfets résistants, Jean Guidollet et Irénée Révillard.Après l’inauguration du salon, à droite du préfet, Jeanine Guidollet-Ostier et Gilles Pierre-Levy, Véronique Riotton et Michel Germain. À gauche, Christian Monteil et Frédérique Lardet. Photo Le DL/A.C.