Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Forces Française de l'Intérieur

Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la résistance intérieure française qui s’étaient constitués de 1940 à 1944 dans la France occupée : l’Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant les mouvements Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc.

Forces Française de l'Intérieur

D'Alger, Charles de Gaulle continue son travail d'unification de la Résistance. La création des F.F.I. répond à deux objectifs qu'il a définis dans ses Mémoires de Guerre. Évoquant les forces clandestines, il écrit : "…Mais il y aurait de graves inconvénients à les laisser à elles-mêmes sans les attacher à l'autorité centrale. Car on risquerait alors soit de les voir glisser à l'anarchie des "grandes compagnies" soit de les livrer à l'emprise prépondérante des communistes".

Il ajoute un peu plus loin : "…Mais il faudra, d'autre part, que les actions locales des clandestins revêtent, au moment voulu, le caractère d'un effort national ; qu'elles prennent assez de consistance pour devenir un élément de la stratégie alliée ; qu'elles mènent, enfin, les combattants de l'ombre à se fondre avec les autres en une seule armée française".

Le 29 décembre 1943, les dirigeants de L'A.S et ceux des F.T.P., ainsi qu'un délégué militaire national signent un protocole d'accord d'action en sept points permettant la naissance des [ffi]. Celles-ci sont officiellement créées le 1er février 1944, par une ordonnance et placées en mars sous les ordres du général Pierre Koenig :"Les FFI sont constituées par l'ensemble des unités combattantes ou de leurs services, qui prennent part à la lutte contre l'ennemi sur le territoire métropolitain, dont l'organisation est reconnue par le gouvernement et qui servent sous les ordres de chefs reconnus, par lui, comme responsables.

Ces forces armées font partie intégrante de l'armée française et bénéficient de tous les droits et avantages reconnus aux militaires par les lois en vigueur. Elles répondent aux conditions générales, fixées par le règlement annexe à la Convention de La Haye du 18 octobre 1917, concernant les lois et les coutumes de la guerre sur terre."

Les Allemands refusent toujours de considérer les combattants des maquis comme appartenant à des unités régulières et de leur faire appliquer les conventions de Genève sur le statut des prisonniers de guerre. Contre ces "terroristes", ils continueront à exercer les plus dures représailles.

L'état-major de R1 à Lyon nomme, début mai 1944, Joseph Lambroschini, dit "Nizier", responsable des F.F.I. de Haute-Savoie. On reçoit ce "parachuté" de Lyon mais, bien vite, les résistants savoyards découvrent un homme soucieux de résoudre les tensions existant à l'intérieur de la Résistance et d'épargner ses troupes face à l'occupant allemand. Cet homme, Corse d'origine et qui a fait des études de vétérinaire, est en réalité un très grand diplomate, ayant une très grande capacité de travail, capable de "plancher" toute une nuit sans dormir. Il réussit à apprivoiser (sic) les Savoyards. Il doit réaliser sur le terrain cette union entre les F.T.P. et l'A.S., au sein des F.F.I., condition nécessaire de la réussite.

Il écrit : 

  • "Je pris mon bâton de pélerin et je pris la route. Je contactai les responsables. Je recueillis les doléances et les suggestions. Je me transformai en raccommodeur de faïence et de porcelaine, car… les hommes souffraient encore des séquelles des Glières. Il fallait réorganiser les maquis, les armer, leur donner des instructions nouvelles. Parfois, les gars n'étaient pas faciles. Je me déplaçais, en empruntant tous les moyens de locomotion : le car poussif à gazo, la voiture, le vélo. J'ai un triste souvenir du vélo, moi qui n'aimais pas cela. L'escalade des cols fut un supplice. A tout prendre, je préférais la marche à pied. L'une des missions accomplies et non des moindres fut l'unification de l'A.S. et des F.T.P. Elle demanda du temps, de la patience et de la persévérance. Elle nécessita de nombreuses réunions secrètes."

En Haute-Savoie

Le rôle du commandant Joseph Lambroschini, dit "Nizier", pour assurer l'unité de commandement et d'action est primordial. Après quoi, la mobilisation générale étant lancée, des stratégies communes sont élaborées entre les chefs AS et FTP au sein des FFI pour organiser les combats pour la Libération. Pour la libération d'Annecy, les forces FFI d'origine AS sont les plus nombreuses, mais l'état-major incorpore la Compagnie 93-29 (F.T.P.F) ou Compagnie 93-17 (F.T.P.F) dans le dispositif. Pour la libération d'Annemasse les forces FTP d'André Allombert-Maréchal et celles de l'A.S. du secteur d'Annemasse du capitaine Henri Genet unissent leurs efforts pour libérer la ville dans une bonne harmonie. Deux autres exemples montrent cette volonté d'union : l'élaboration d'un plan pour la libération de Thonon et l'unité réalisée pour l'attaque de Saint-Julien-en-Genevois.

Les R.F.I.
© RMN - Grand Palais (Château de Blérancourt) / Gérard BlotCarte et serment du Franc-tireur et Partisan FTPF-FFI

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