Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Brigade rouge internationale

La Brigade rouge internationale (B.R.I) est un groupe F.T.P d'obédience communiste de la Résistance intérieure française basé en Haute-Savoie actif entre juin et novembre 1944. Composée d'une cinquantaine de partisans, ce groupe a participé à la libération de certains territoires savoyards, tels que le Genevois français, le Chablais, la Maurienne et la Tarentaise.
Chef  Brigade rouge internationale

Brigade rouge internationale

ALIAS : B.R.I.,Type Action /

Date Création : Juin 1944
Commandement : Martin Léopold /
Communes : Saint-Jean-de-Tholome / Valleiry /

Sa particularité réside dans sa large autonomie politique par rapport à l'état-major FTP, ce qui en fait un témoin important des tensions internes au mouvement communiste dans les combats de la Libération nationale pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces tensions peuvent être vues comme les prémices du procès des années 1950 ayant exclu du P.C.F d'anciennes figures F.T.P, comme Charles Tillon et Georges Guingouin.

La connaissance véritable de ce groupe n'a été rendu possible qu'avec le travail de l'historien local Robert Amoudruz qui a publié un ouvrage sur ce groupe en 2007.

Naissance et composition

La B.R.I a été fondé en juin 1944 à Saint-Jean-de-Tholome dans la vallée de l'Arve en Haute-Savoie par Léopold Martin dit « Commandant Amiot ». Elle fait suite aux critiques de Leopold Martin sur l'état-major F.T.P qui, réuni dans les environs de Flaine quelques semaines plus tôt, privilégiait la fusion dans les F.F.I et une libération militaire classique.

Artisan réparateur de vélo résidant à Bonneville, sous-préfecture de Haute-Savoie, Léopold Martin était un fervent communiste, qui s'engage dès 1941 dans la Résistance intérieure, en adhérant au mouvement Combat. Favorable à l'unité d'action avec les bases civiles de la Résistances, Léopold Martin rejoint les F.T.P en 1943, alors que les principaux mouvements de Résistance savoyarde sont sous domination de Jean Vallette d'Osia, militaire nationaliste anticommuniste. La stratégie du B.C.R.A. était l'attentisme avec la formation d'une armée régulière attendant au maquis.

À ses côtés se trouvaient Auguste Paclet, Léon Gay dit « Lénine » et Désiré Souffray. Tous étaient des ouvriers et des paysans nés au entre la fin du XIXe  et le début du XXe  siècle, engagés ou sympathisants de la cause communiste, marqués par l'antifascisme des années 1930. Léon Gay, paysan de Contamine-sur-Arve était le secrétaire du groupe communiste d'Annecy. La B.R.I comptait entre 30 et 60 membres, dont certains jeunes ouvriers réfractaires au S.T.O en mal d'activisme du fait l'ennui dans les maquis. Léon Gay meurt dans les combats de la Libération de Valleiry.

Composés de partisans de diverses origines (yougoslaves, polonais, un aviateur soviétique, un intellectuel italien…) et de trois femmes, le groupe a choisi le nom de Brigade Rouge Internationale en référence aux Brigades internationales de la Guerre d'Espagne. L'une de ces 3 femmes, Éliane Trolliet, originaire de Mésinges, a eu les deux bras sectionnés lors de combats en Maurienne.

Les maquis