Groupe Lamouille , Date Création : Novermbre 1943R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / Commandement : Lamouille Marcel François Joseph / Communes : Glières-Val-de-Borne / Dans le courant du mois de novembre apparaissait au Petit Bornand un Groupe qui allait causer bien des malheurs dans le pays et qui plus tard serait cause de l'investissement de Glières. Glières en effet était un terrain de parachutage merveilleux, accepté par les Alliés, qui devait être défendu à tout prix. C'était aussi l'endroit choisi pour le regroupement des Maquisards au moment du débarquement. Il importait donc de ne pas attirer l'attention sur le pays. C'était pour cela que provisoirement il n'y avait plus de camps au Petit Bornand. Le Groupe Lamouille malheureusement allait par sa turbulence faire échouer ce plan. Marcel Lamouille, natif du Petit-Bornand, tenait à Annemasse l'hôtel des Bains. Arrêté en 1939 et mis dans un camp de concentration. par suite des décrets Daladier sur les Communistes, il réussit à s'évader et fit son apparition au Petit-Bornand dans le courant de 1942, pour commencer à faire parler de lui au début de novembre. Après avoir recruté une troupe hétéroclite, composée de deux Russes et de quelques indigènes, Marcel Lamouille s'équipa facilement en armes, sur l'ordre de ses chefs, a-t-il dit, en se faisant remettre les dépôts d'armes de l'A.S. grâce à quelques transfuges qui passèrent, c'est le cas de le dire, avec armes et bagages de son côté. Il traitait les Groupes d'A.S. d'attentistes et avait paraît-il reçu l'ordre de ses chefs, de créer de l'agitation dans le Pays et d'attaquer les boches en toute occasion. Aussitôt la danse commence.. Faut-il rappeler l'arrestation du Fruitier de Saxiat pour l'empêcher d'aller chercher le lait à Beffay… Le pillage de magasins dont le butin est entreposé au Petit-Bornand et dans lequel on découvre des caisses de layettes et de biberons… L'arrestation, un mercredi de décembre, des contrôleurs du Ravitaillement Briffod et Burtin qui, venant requisitionner du bétail, se voient dépouillés de leur argent et de leur voiture… L'arrestation de la camionnette de ramassage du reblochon dont les caisses furent vendues un dimanche après midi… L'en-lèvement, à l'usine Electrique du Borne d'une dizaine de fûts d'huile de deux cent litres… La prise de la camionnette de Gaston Thabuis. L'interdiction aux Fruitières de livrer le beurre et le fromage au Ravitaillement… Le 23 désembre au soir le groupe se rend à Puze chez Marius Caullireau dont le fils Esther Caullireau faisait partie de la Trentaine de l'A.S. Pour avoir son argent on martyrise le fils et on brûle les pieds du père… Et on repart avec un important butin. À plusieurs reprises, on essaye de désarmer les membres de l'A.S… Les gens terrifiés nous appellent à l'aide et nous sommes obligés d'installer un système d'alerte pour porter secours à ceux qui seraient attaqués. À la Messe de Minuit je déclare aux gens qu'ils ne doivent pas céder devant les menaces et qu'ils doivent continuer à faire leur devoir en ravitaillant les villes. Devant cette agitation il faut prendre une décision pour empêcher l'action du Groupe Lamouille de nuire à la fois aux braves gens et à la résistance. Heureusement Clair est revenu de Suisse pour passer huit jours chez moi avant de prendre le Commandement du Département. Nous allons étudier la situation car la Constitution du Troisième camp de Glières est iminente… Mais auparavant… Portrait de maquisardMarcel LamouilleRésistant Les maquis
Dans le courant du mois de novembre apparaissait au Petit Bornand un Groupe qui allait causer bien des malheurs dans le pays et qui plus tard serait cause de l'investissement de Glières. Glières en effet était un terrain de parachutage merveilleux, accepté par les Alliés, qui devait être défendu à tout prix. C'était aussi l'endroit choisi pour le regroupement des Maquisards au moment du débarquement. Il importait donc de ne pas attirer l'attention sur le pays. C'était pour cela que provisoirement il n'y avait plus de camps au Petit Bornand. Le Groupe Lamouille malheureusement allait par sa turbulence faire échouer ce plan. Marcel Lamouille, natif du Petit-Bornand, tenait à Annemasse l'hôtel des Bains. Arrêté en 1939 et mis dans un camp de concentration. par suite des décrets Daladier sur les Communistes, il réussit à s'évader et fit son apparition au Petit-Bornand dans le courant de 1942, pour commencer à faire parler de lui au début de novembre. Après avoir recruté une troupe hétéroclite, composée de deux Russes et de quelques indigènes, Marcel Lamouille s'équipa facilement en armes, sur l'ordre de ses chefs, a-t-il dit, en se faisant remettre les dépôts d'armes de l'A.S. grâce à quelques transfuges qui passèrent, c'est le cas de le dire, avec armes et bagages de son côté. Il traitait les Groupes d'A.S. d'attentistes et avait paraît-il reçu l'ordre de ses chefs, de créer de l'agitation dans le Pays et d'attaquer les boches en toute occasion. Aussitôt la danse commence.. Faut-il rappeler l'arrestation du Fruitier de Saxiat pour l'empêcher d'aller chercher le lait à Beffay… Le pillage de magasins dont le butin est entreposé au Petit-Bornand et dans lequel on découvre des caisses de layettes et de biberons… L'arrestation, un mercredi de décembre, des contrôleurs du Ravitaillement Briffod et Burtin qui, venant requisitionner du bétail, se voient dépouillés de leur argent et de leur voiture… L'arrestation de la camionnette de ramassage du reblochon dont les caisses furent vendues un dimanche après midi… L'en-lèvement, à l'usine Electrique du Borne d'une dizaine de fûts d'huile de deux cent litres… La prise de la camionnette de Gaston Thabuis. L'interdiction aux Fruitières de livrer le beurre et le fromage au Ravitaillement… Le 23 désembre au soir le groupe se rend à Puze chez Marius Caullireau dont le fils Esther Caullireau faisait partie de la Trentaine de l'A.S. Pour avoir son argent on martyrise le fils et on brûle les pieds du père… Et on repart avec un important butin. À plusieurs reprises, on essaye de désarmer les membres de l'A.S… Les gens terrifiés nous appellent à l'aide et nous sommes obligés d'installer un système d'alerte pour porter secours à ceux qui seraient attaqués. À la Messe de Minuit je déclare aux gens qu'ils ne doivent pas céder devant les menaces et qu'ils doivent continuer à faire leur devoir en ravitaillant les villes. Devant cette agitation il faut prendre une décision pour empêcher l'action du Groupe Lamouille de nuire à la fois aux braves gens et à la résistance. Heureusement Clair est revenu de Suisse pour passer huit jours chez moi avant de prendre le Commandement du Département. Nous allons étudier la situation car la Constitution du Troisième camp de Glières est iminente… Mais auparavant… Portrait de maquisardMarcel LamouilleRésistant Les maquis