Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Fillinges — Croix épée sur le mur de l’église de FillingesCocarde

27704,Fillinges — Croix épée sur le mur de l’église de Fillinges,

Le monument

Dans plusieurs communes du canton de Reignier, des croix-épées en fonte, placées près des monuments aux morts, interpellent par leurs inscriptions en hommage à des soldats russes. Cette étude menée par Yves Domange répond aux questions que pose leur présence : qui étaient ces soldats, pourquoi sont-ils morts en France, et quelle est la signification de ces croix ?

Croix épée sur le mur de l’église de Fillinges

L’hécatombe de la Première Guerre mondiale oblige les autorités, dès la fin du conflit en 1918, à se pencher sur la question des sépultures des combattants ayant reçu la Mention « Mort pour la France ». Depuis la loi de 1915, ces derniers ont le droit à la sépulture perpétuelle prise en charge par l’Etat.

Les premiers monuments funéraires vont alors prendre la forme de simples croix de bois fragiles et vulnérables aux effets du temps. Dans un besoin de rendre hommage à ces hommes et femmes, mais aussi de rationaliser les coûts, le ministère de la Guerre cherche à uniformiser les sépultures des « Morts pour la France ». Le Souvenir Français soumet alors, dès 1920, un modèle unique prenant la forme d’une croix-épée. Cet exemplaire, adopté lors du conseil d’administration de l’association du 18 avril 1919, allie à la fois une symbolique guerrière et religieuse.

Ces croix-épées, standardisées après la Première Guerre mondiale par l’association Le Souvenir Français, proviennent du carré militaire franco-russe du cimetière de La Seyne-sur-Mer (Var). Ce cimetière abritait 72 tombes de soldats russes morts entre 1916 et 1917, pour la plupart des suites de maladies contractées au combat. À la fin du XXe siècle, plusieurs croix ayant survécu aux intempéries furent restaurées, et onze d’entre elles furent proposées à des communes du canton de Reignier qui les intégrèrent à leurs monuments aux morts.

L’auteur de cet emblème funéraire, Ferdinand Biès, est un industriel mosellan, spécialiste de la sidérurgie et de la fonderie. Il conçoit ce modèle de croix-épées d’un mètre de haut et quarante-huit centimètres de large, pour un poids d’environ neuf kilogrammes.

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