Le monument Cette plaque rend hommage à Jacques Lespès, ancien sous-préfet de Bonneville. Il donna l'ordre à un groupe de GMR de rendre les armes à un groupe de résistants FFI avant qu'un affrontement ne commence. Premier fonctionnaire français à avoir donné l'ordre aux hommes de Vichy se désarmer face aux maquisards. Il est arrêté le soir même à Annecy et fusillé le lendemain. CommémorationLe 14 juin 1944, convoqué à Annecy par le préfet de la Haute-Savoie, Jacques Lespès (sous-préfet de Bonneville) prend la route pour se rendre à la préfecture. À 10h30, alors qu’il est accompagné de sa mère aux environs de la commune d’Éteaux, il se retrouve face aux résistants du Corps franc Raymond, composé de 24 hommes, qui bloque la route au groupe mobile de réserve Jarez (G.M.R.).Se portant au devant du barrage, Jacques Lespès négocie avec les deux chefs du corps franc, et, pour éviter un bain de sang entre français, ordonne, par écrit, au commandant du G.M.R., le dépôt des armes par les 182 membres du G.M.R. et la poursuite de leur trajet sans encombre vers Annecy. À son arrivée à la préfecture, Jacques Lespès rend compte des événements au préfet qui lui ordonne de retourner dans sa sous-préfecture et d’y attendre les ordres. Au secrétaire général de la préfecture et à ses amis, qui lui conseillent d’aller se mettre à l’abri en Suisse, il répond sans aucune hésitation "je tiens à assumer jusqu’au bout la responsabilité de cette affaire, dussé-je être fusillé par les Allemands, d’ailleurs je ne regrette rien". En sortant de la préfecture, le sous-préfet de Thonon-les-Bains, qui l’avait déjà interpellé à son arrivée, le bloque et lui demande de rentrer à nouveau dans le bâtiment. Il est arrêté le soir même par la Gestapo. Le 15 juin 1944, considéré comme étant le premier fonctionnaire civil français ayant donné l’ordre de désarmer devant la Résistance, il est passé par les armes, sans jugement, à la caserne Galbert. D’après les dires d’un agent de la Gestapo présent : "il est tombé très courageusement, il a marché à la mort sans la moindre résistance." Lorsque son corps fut examiné, ni sa veste ni son gilet ne portaient de trace de balle… au moment de mourir, face à ses bourreaux, il a, de sa main gauche, entrouvert sa veste et son gilet pour désigner son cœur à ceux qui devaient l’abattre. Il repose dans le carré militaire du cimetière de Loverchy à Annecy. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel GermainAnnecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques Lespès — 3808 W1373 InscriptionÀ la mémoire de Jacques Lespès sous-préfet de Bonneville, cité à l'ordre de la nation Chevalier de la légion d'honneur 1911 — 1945 " sous-prefet de bonneville dans une periode particulierement difficile, a su mériter l'estime t la confiance de tous ses administres par ses belles qualites d'intelligence et de coeur. Alliées a un patriotisme ardent. Le 14 juin 1944, se trouvant en présence d'un groupe de G.M.R.Arrete par les troupes du maquis, est intervenu pour empecher le combat et de sa propre initiative a donné cordre aux G.M.R. de remettre leurs armes aux F.F.I. Arrêté le soir même à Annecy par la gestapo comme étant le premier fonctionnaire civil français qui ait donne l'ordre de desarmer devant la résistance a été fusillé sans jugement le 15 juin 1944. " — ch. de gaulle Localisation Adresse122 rue du pont , 74130 BONNEVILLECoordonées GPS46.07645335273428, 6.407112702727319 ×
Le 14 juin 1944, convoqué à Annecy par le préfet de la Haute-Savoie, Jacques Lespès (sous-préfet de Bonneville) prend la route pour se rendre à la préfecture. À 10h30, alors qu’il est accompagné de sa mère aux environs de la commune d’Éteaux, il se retrouve face aux résistants du Corps franc Raymond, composé de 24 hommes, qui bloque la route au groupe mobile de réserve Jarez (G.M.R.).Se portant au devant du barrage, Jacques Lespès négocie avec les deux chefs du corps franc, et, pour éviter un bain de sang entre français, ordonne, par écrit, au commandant du G.M.R., le dépôt des armes par les 182 membres du G.M.R. et la poursuite de leur trajet sans encombre vers Annecy. À son arrivée à la préfecture, Jacques Lespès rend compte des événements au préfet qui lui ordonne de retourner dans sa sous-préfecture et d’y attendre les ordres. Au secrétaire général de la préfecture et à ses amis, qui lui conseillent d’aller se mettre à l’abri en Suisse, il répond sans aucune hésitation "je tiens à assumer jusqu’au bout la responsabilité de cette affaire, dussé-je être fusillé par les Allemands, d’ailleurs je ne regrette rien". En sortant de la préfecture, le sous-préfet de Thonon-les-Bains, qui l’avait déjà interpellé à son arrivée, le bloque et lui demande de rentrer à nouveau dans le bâtiment. Il est arrêté le soir même par la Gestapo. Le 15 juin 1944, considéré comme étant le premier fonctionnaire civil français ayant donné l’ordre de désarmer devant la Résistance, il est passé par les armes, sans jugement, à la caserne Galbert. D’après les dires d’un agent de la Gestapo présent : "il est tombé très courageusement, il a marché à la mort sans la moindre résistance." Lorsque son corps fut examiné, ni sa veste ni son gilet ne portaient de trace de balle… au moment de mourir, face à ses bourreaux, il a, de sa main gauche, entrouvert sa veste et son gilet pour désigner son cœur à ceux qui devaient l’abattre. Il repose dans le carré militaire du cimetière de Loverchy à Annecy. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel GermainAnnecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques Lespès — 3808 W1373
À la mémoire de Jacques Lespès sous-préfet de Bonneville, cité à l'ordre de la nation Chevalier de la légion d'honneur 1911 — 1945 " sous-prefet de bonneville dans une periode particulierement difficile, a su mériter l'estime t la confiance de tous ses administres par ses belles qualites d'intelligence et de coeur. Alliées a un patriotisme ardent. Le 14 juin 1944, se trouvant en présence d'un groupe de G.M.R.Arrete par les troupes du maquis, est intervenu pour empecher le combat et de sa propre initiative a donné cordre aux G.M.R. de remettre leurs armes aux F.F.I. Arrêté le soir même à Annecy par la gestapo comme étant le premier fonctionnaire civil français qui ait donne l'ordre de desarmer devant la résistance a été fusillé sans jugement le 15 juin 1944. " — ch. de gaulle