Viollet Georges Édouard Résistant — Mort fusillé 24 mai 1912 à Genève (Suisse) 13 juillet 1944 a Grenoble (38)Aux cimetière des Houches (74) Ordre national de la légion d’honneur / Croix de guerre 1939-1945 / Médaille de la Résistance / Mort pour la france / R.F.I : Forces Française de l’Intérieur / BiographieÉdouard Georges Viollet était le fils d’Henri, Félix Viollet et de Marie, Constance Vidonne et le frère d’Arthur, Louis Viollet son aîné de deux ans. De nationalité française, il habitait aux Houches (Haute-Savoie), où ses parents étaient hôteliers (Hôtel Bellevue), au hameau du Lac. Georges Viollet perdit son père très tôt et devint à son tour hôtelier, à l’instar de son frère. Il rejoignit la Résistance avec son frère Louis Viollet. Sa présence est attestée au maquis de Pertuis de l’Armée secrète du Vaucluse à partir du 18 avril 1944. Sur une liste établie le 3 mars 1945 pour le Mémorial de l’oppression (Arch. Dép. Rhône et Métropole 3808 W 541), est indiquée leur appartenance au "Maquis du Vaucluse". Un document du Pertuisien cité dans les sources mentionne que le 2 juin 1944, à Pertuis (Vaucluse), Fernand Allard et les frères Viollet abattirent un dirigeant de société qui trompait les jeunes marseillais qui voulaient échapper au S.T.O., les livrant aux autorités allemandes. Les deux frères reçurent l’ordre de se rendre à Londres, ce qui n’était pas une mince affaire. Le 5 juillet 1944,de passage à Grenoble (Isère), ils tombèrent en panne de voiture dans cette ville. Ils se rendirent dans un garage du boulevard Gambetta. Mais ils furent reconnus car, semble-t-il, ils étaient activement recherchés par la Gestapo. Arrêté par la police allemande, ils sont torturés en vain. Le dossier 3808 W523 du Fonds pour le Mémorial de l'oppression affirme qu'ils ont été déportés (procès verbal de Gendarmerie de 1946). Un rectificatif dans le dossier 3808 W541 relate les découvertes des charniers du chemin des Buttes et du Polygone. Au total, ce sont 40 personnes qui ont assassinées ici par les soldats allemands. On découvre également une photographie des victimes. Finalement, Georges Viollet et Louis Viollet sont fusillés, avec 15 autres personnes le 13 juillet 1944 au Polygone d'artillerie à Grenoble. Leurs corps enfouis dans un cratère de bombe furent découverts le 28 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone.Le corps de Georges Viollet fut placé dans le cercueil 18B. Le 29 août 1944, les bières numérotées contenant les dépouilles des victimes furent déposées dans deux fosses creusées au polygone, la fosse A ou 1, pour les victimes d’août, la fosse B ou 2 pour celles de juillet. Le 26 octobre 1944, Hélène Viollet, épouse Burguerand et institutrice à Saint-Pierre-de-Rumilly (Haute-Savoie), vint reconnaître le corps de ses deux frères. L'acte de décès (Grenoble 1081/1944) est daté du 6 décembre. La dépouille d’Arthur, Georges Viollet fut exhumée le 7 mars 1945 pour être enterrée aux Houches (Haute-Savoie). Louis Viollet et Georges Viollet sont déclarés « Morts pour le France », selon une instruction du Secrétaire général aux Anciens combattants en date du 3 janvier 1946, on peut lire sur un livre de marbre ouvert au cimetière du lac à Servoz il est écrit « Georges et Louis Viollet assassinés par la Gestapo le 14 juillet 1944 à Grenoble ». Georges Viollet obtint la mention " Mort pour le France ", fut homologué résistant, lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur, et reconnu interné résistant. Il fut élevé au grade de Chevalier de l'ordre national de la Légion d’Honneur et décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance à titre posthume. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
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