Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Valadié Marcel

Né le 5 septembre 1922 à Fumel (Lot-et-Garonne), fusillé sommaire le 12 juin 1944 à Neuville-sur-Saône (Rhône) ; ajusteur et aviateur ; membre de l’Armée secrète (A.S.) en Haute-Savoie. Marcel Valadié était le fils de Marius Pierre Victor (dit Pierre) et d’Adrienne Descazeaux. Il demeurait au lieu-dit Coquillou à Fumel (Lot-et-Garonne). Il fut ajusteur et s’engagea dans l’aviation.
Valadié Marcel

Valadié Marcel

ALIAS : Darlet Boissy Guy, Vallié
Résistant — Mort exécuté

Né(e)5 septembre 1922 à Fumel (47)
Décèdé(e) 12 juin 1944 à Neuville-sur-Saône (69)
Cimetière de Neuville-sur-Saône, tombe N°21
Maquis : Maquis de La Rivière-Enverse / A.S. du secteur d’Annemasse /
R.F.I : Armée secrète /

Biographie

Marcel Valadié partit pour la Haute-Savoie où il intégra l’AS. En mars 1943, il devint chef du maquis de La Rivière-Enverse (Haute-Savoie). Il fut hébergé dans la ferme de la famille Pel au hameau Petit Marvel. Marie Pel déclara en 1954 : « Je me rappelle très bien que M. Marcel Valadié est resté caché chez nous pendant quelques semaines, durant le printemps 1943. Je peux affirmer que M. Valadié s’est caché dans la région par patriotisme et pour échapper aux recherches des occupants.

Je sais que ce jeune homme appartenait à la classe 42 ». En juin 1943, il rejoignit Marcel Dupont, adjoint du capitaine Genet, chef A.S. du secteur d'Annemasse (Haute-Savoie). Marcel Dupont témoigna qu’il fut « une belle figure de résistant courageux, et fut toujours volontaire pour les missions périlleuses ».

Le capitaine Genet, alias Ranguin, fut également son chef direct pendant quelques temps. Marcel Valadié logea ensuite au café-restaurant La Demi-Lune à Demi-Quartier (Haute-Savoie) avec trois autres résistants. D’après le fils de la propriétaire du café : « ces jeunes gens […] avaient loué des chambres […] à Demi-Quartier pour échapper aux recherches des Allemands ». Marcel Valadié était connu localement sous le pseudonyme de Vallié.

Le 2 janvier 1944, vers 7h, Marcel Valadié et ses trois camarades furent arrêtés par la Gestapo au café La Demi-Lune. Marcel Valadié déclara se nommer Darlet Boissy Guy. Il fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône) le jour même.

Le 12 juin 1944, vers 18h, Marcel Valadié et vingt-deux autres prisonniers furent extraits de la prison de Montluc. Sous prétexte de les échanger contre d’autres détenus, les Allemands les entassèrent dans une camionnette, menottés deux par deux. Quatre soldats armés prirent place à l’arrière du véhicule pour les surveiller. Des hommes en civil et en uniforme, dont un agent français de la Gestapo, montèrent dans trois voitures. On imposa le silence aux prisonniers. Le convoi sortit de Lyon et s’arrêta vers 18h45 à Neuville-sur-Saône (Rhône), devant une carrière située sur la route de Civrieux (Ain), à 3 km environ du centre. Onze détenus furent jetés hors de la camionnette à coups de pied et de poing. Ils furent détachés et menés à 200 mètres de distance, dans un lieu isolé situé Montée du Parc (nommée anciennement Montée de la Chaumière). Ils durent se coucher à plat ventre dans un sentier. Vers 19h40, le peloton d’exécution formé d’une dizaine d’hommes tira des rafales de mitraillettes. Puis, les victimes reçurent le coup de grâce. Vint ensuite le tour des douze autres prisonniers. Ils furent conduits dans un pré, à peu de distance, et furent exécutés selon les mêmes modalités. Deux hommes du premier groupe furent blessés. L’un d’eux décéda dans la nuit à l’hôpital de Neuville-sur-Sâone, l’autre, seul rescapé, se réfugia dans une ferme. Les corps furent découverts le soir même par les autorités locales.

Le 13 juin, les vingt-deux victimes furent numérotées, photographiées et inhumées dans le cimetière de Neuville-sur-Saône. Marcel Valadié fut inhumé dans la tombe n°21.

Son corps, décrit comme suit : « 1m70 environ. Veste marron, sport avec 3 poches à soufflet et 3 boutons. Maillot corps jersey boutonné sur le devant avec boutons nacres. Pantalons semblant bleu à chevrons », fut identifié par son père le 8 décembre 1944.

La mention de « Mort pour le France » lui fut accordé en 1946. Le titre d’interné résistant lui fut attribué en 1957.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

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