Schwarz Julius Militaire — Mort Naturelle 1887 1965 BiographieAprès des études d'ingénieur agronome et dès qu'il devient officier Julius Schwarz se voue à la carrière militaire qui, sans doute, convient mieux à son tempérament de chef, à son extraordinaire vitalité, à son besoin d'action. Ces qualités, il les manifeste tout d'abord comme instructeur d'artillerie, notamment sur la place de Bière puis dans ses divers commandements à la troupe dont celui de la brigade de montagne 10, pendant le dernier« service actif» est le juste couronnement de sa vie militaire. À la tête de cette belle unité d'armée, basée sur les fortifications de Saint-Maurice (Savatan, Dailly), il a trouvé le climat où s'épanouit sa rayonnante personnalité. Bien que de nature autoritaire et intransigeant dans l'exécution de ses ordres il sait s'affranchir de la froide discipline du règlement. Julius Schwarz est humain, près de ses hommes dont il connaît les joies et les soucis. La cohésion de sa troupe il l'obtient surtout en montrant l'exemple. Dans la longue colonne qui chemine entre les rochers vers la Dent de Mordes, il marche en tête, infatigable. Et s'il lui arrive, le soir, après l'effort de la journée, de boire le verre- de l'amitié avec des camarades, car ce chef sait aussi cultiver la bonne humeur, il sera, le lendemain, le premier debout, avant la diane. Certes, la montagne où la troupe est plus isolée que partout ailleurs favorise l'esprit de corps, rapproche instinctivement le soldat de son chef. Mais cet esprit, animé par l'affectueuse sympathie que lui portent ses hommes, Julius Schwarz sait le capter et, dans un courant inverse le leur restituer par la magie de sa seule« présence». Car il est présent partout, au centre de sa brigade comme dans les postes-frontière les plus éloignés qu'on ne peut atteindre finalement qu'à pied ou à skis. Intervention du colonel-brigadier Dimanche matin, 23 juillet, les renforts allemands arrivent en camions et side-cars. Saint-Gingolph est même cerné par le lac. Ils fouillent systématiquement les maisons, enfoncent les portes à coups de crosse, rassemblent tous les objets de valeur qu'ils emporteront plus tard. La plupart des maisons sont ,vides, mais ils mettent la main sur huit habitants dont le curé, qu'ils enferment dans le poste de douane français. À 14 heures, le pire qu'on redoutait se produit: les SS dirigent rageusement leurs lance-flammes sur les granges de la partie supérieure du village. Et, tandis que l'incendie se communique aux maisons voisines, des soldats emmènent les otages. De brefs coups de feu: quatre otages sont abattus. Suivront deux autres dont le curé Louis Roussillon; on découvrira son corps, criblé de balles, sur un talus. Alors que l'incendie fait rage, André Chaperon, président de Saint-Gingolph suisse, passe sur France pour ramener les personnes égarées, des femmes, des vieillards et des enfants. Vainement, il essaie de parlementer avec les chefs des SS dont le PC est situé à l'Hôtel Beau-Rivage. Pendant ce temps les flammes continuent à dévorer les maisons du village. [/p]« C'est à ce moment, raconte un témoin de l'époque, que le brigadier Julius Schwarz est directement intervenu. Couvert par une mitrailleuse, il s'est adressé en allemand au commandant des SS qui se tenait sur le pont. Il lui fit observer que l'église menacée d'incendie, avec les femmes et les enfants dedans, appartenait à la paroisse entière de Saint-Gingolph, c'est-à-dire aux habitants des deux villages frontaliers français et suisse, et qu'au cas où les Allemands s'en prendraient à elle, il la défendrait manu militari. C'est à lui que l'église doit de n'avoir pas brûlé avec le reste en-dessous de la voie de chemin de fer et de la route. »[/p] Comme le brigadier craint que l'incendie ne se propage en Suisse, il commande douze camions militaires pour une éventuelle évacuation de la population. L'incendie a pris des proportions immenses. Le vent qu souffle aide encore à l'étendre à travers rues et ruelles jusqu'au lac. De la rive suisse, on voit tourbillonner d'énormes nuages issus de ce brasier, qui s'élèvent dans le ciel couleur de plomb. Les spectateurs du drame se taisent. On murmure: « Saint-Gingolph brûle… ». Quel est le sort des parents demeurant là-bas Julius Schwarz se rend sur place, discute énergiquement avec les Allemands et réussit à mettre un terme à leurs sanglantes représailles. Il avait pris seul le risque de sa courageuse et humanitaire intervention… sur sol étranger! Tel fut le colonel-brigadier Julius Schwarz. Ses nombreux amis et surtout ses anciens soldats se souviendront avec émotion de ce chef intrépide, enthousiaste, original, aimant le panache pour le bon motif; au beau et généreux tempérament de mousquetaire! En 1948, la commune de Saint-Gingolph se voit décerner la croix de guerre 1939-1945
Saint-Gingolph — 1600 euros pour la restauration du monument aux morts et des sépultures des victimes de la tragédie du 23 juillet 1944Saint-Gingolph — 22 et 23 juillet 1944 : TragédieAndré Chaperon
Une de journal Suisse "le Rhône" du 25 Juillet 1944 13 MoLivre — Saint-Gingolph et sa Région Frontière dans la Résistance 1940-1945 54 Mo
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !