Pauto-Brousse Claude ou Claudius Léopold ALIAS : Chardon, Maurice Résistant — Mort fusillé 25 avril 1918 à Toulon (84) 16 juillet 1944 à Vieugy (74)Nécropole de la Doua (69), rang A13, tombe 40 Ordre national de la légion d’honneur / Croix de guerre 1939-1945 / Citation à l’ordre de la Division / Médaille militaire / Médaille de la Résistance / Mort pour la france / Maquis : Réseau R1 / R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / BiographieIl fut dans un premier temps incorporé dans l’armée d’Armistice jusqu’à sa démobilisation en avril 1942. Requis pour le S.T.O. en octobre 1942, il partit, en attendant de trouver une filière pour le maquis, travailler dans des fermes. Il resta membre du parti communiste clandestin de la région lyonnaise. On le trouva dans la région de Digne à la tête d’un groupe de réfractaires sous le nom de guerre « Maurice ». Le camp étant attaqué par les Allemands à l’automne 1943, il vint à Grenoble et devenu un cadre F.T.P.F. (homologué au grade de lieutenant), l’état-major de R 1 l’envoya en Haute-Savoie, où il fut nommé responsable pour l’armement des F.T.P.F. de ce département (C.T.I.R.). Il habitait à Annecy, s’appelait désormais Chardon (il eut un autre pseudonyme : Deschamp), et sillonnait beaucoup le département pour son activité clandestine avec tous les risques que cela comporte. Il n’hésita pas, par exemple, à se rendre sur un lieu de parachutage, comme aux Brasses avec le responsable de Saint-Jeoire Rubin-Delanchy. « Il venait à Lyon se réunir avec l’état-major F.T.P.F se souvient sa sœur Ondine. C’est à ce moment-là que nous l’avons revu car nous habitions Lyon et c’est le 20 mai 1944, qu’il fut arrêté à Lyon sur les lieux de son rendez-vous. Tout l’état-major avait été arrêté dans la semaine. Mon frère était le dernier ; sa compagne a été arrêtée avec lui car elle était elle aussi de la Résistance. Elle fut déportée à Ravensbrück, elle est revenue. Ils avaient été vendus par un Alsacien au service des Allemands. Il a été interrogé à Lyon du temps de Klaus Barbie, puis ramené à Annecy, où il a été interné ». Furent arrêté par les Allemands à Annecy (Haute-Savoie), le 25 mai 1944, Roger Malgarotto dit Bordan et Louis Mazaudier. Le 10 juin 1944, il fut transféré en Haute-Savoie et interné au Pax à Annemasse sous le numéro 632. On le dit, sur le registre d’écrou, domicilié à Annecy, 1 rue Burgonde. Il est transféré à nouveau à Annecy le 23 juin et interné à l’école prison de Saint-François. Il fut exécuté le 16 juillet 1944 au Pesset (Vieugy). Le maire ne pouvant pas l’identifier écrit, sous le numéro 39, le signalement suivant : « vingt-cinq ans environ, un mètre soixante-cinq, porte des lunettes cheveux châtains clairs ondulés, petite moustache, vêtu d’un costume bleu à rayures blanches (veston croisé), d’une chemise en jersey, cravate grenat à rayures grenat, blanches et rouges, comme ceinture une cravate, chaussettes roses et grises à rayures verticales, souliers bas marrons… » Il fut déclaré « Mort pour le France » le 26 février 1948, homologué FFI et Interné résistant, citation à l'ordre de la division, décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile d’argent, des médaille de la Résistance, médaille militaire et fait chevalier de la légion d’honneur par décret du 10 novembre 1955 et cité à l’ordre de la Division : « Jeune patriote réfractaire au S.T.O., engagé volontaire aux F.T.P.F. dès la formation en zone sud. S’est toujours magnifiquement conduit. Volontaire pour les missions les plus périlleuses a participé victorieusement à de nombreuses opérations de sabotages dont la destruction de la centrale électrique de Séchilienne (Isère) qui priva ainsi les usines travaillant pour l’occupant du courant nécessaire à leur fonctionnement. A assuré avec succès la lourde tâche de l’organisation du service technique des départements de l’Isère et des deux Savoie. Arrêté le 20 mai 1944 en mission commandée, torturé est mort courageusement fusillé par les Allemands à Vieugy (Haute-Savoie) le 16 juillet 1944. Beau et noble visage de jeune résistant de France ». Signé par le Président de la République René Coty, le Président du Conseil Edgar Faure et le Ministre de la Défense nationale et des forces armées Billotte. Le nom de Claudius Pauto-Brousse est inscrit à Lyon (VIIe arr.) sur une plaque apposée 77 Rue Pré Gaudry (angle rue de Gerland). Il est inhumé à Villeurbanne, dans la nécropole de la Doua, rang A13, tombe 40. En 1948, un monolithe de granit est érigé, à Vieugy (Seynod), sur l’emplacement où furent fusillés 40 patriotes et en 2004 un panneau explicatif a été dressé à proximité. Une plaquette récapitulative est disponible en mairie de Seynod. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
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