Orsat Jean, Alfred

Biographie

Fils de Louis Orsat, employé du PLM et de Alice Duffourd, Jean Orsat fit ses études au lycée technique Germain Sommeiller à Annecy. Il travailla dans une usine d’électrochimie puis devint employé de gare à Moûtiers. Il était syndiqué à la CGT clandestine. Marié, il était père d’un enfant.

Après la prise de Moûtiers par les FFI, le 6 août 1944, il rejoignit leurs rangs et participa à des exercices de maniement d’armes dans la caserne de la ville. Après la reprise de la cité par les Allemands, il se rendit le mercredi 16 août 1944 à la convocation concernant tous les hommes de 18 à 35 ans (voir notice événement Terre Noire). Il fut reconnu et désigné par un soldats allemand qui avait fait partie des prisonniers gardés dans la caserne lors de son occupation par les FFI et qui était parvenu à s’échapper. Après cinq jours d’internement, la plupart des hommes furent relâchés à l’exception de 21 prisonniers dont Jean Orsat. Le 23 août, les Allemands abandonnèrent définitivement la ville, emmenant avec eux leurs otages.

Jean Orsat fut exécuté avec 26 autres hommes, le 26 ou 27 août 1944, près du col du Petit Saint-Bernard, en territoire italien, au lieu-dit Terre Noire (Village des Suches, commune de La Thuile). Son corps fut retrouvé dans la fosse n°2.

Reconnu « Mort pour le France Â», il a été homologué déporté-interné de la résistance (DIR) et Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il fut décoré de la médaille de la Résistance par décret du 11 mai 1954, parution au JO 18 mai 1954.

Son nom est inscrit sur le monument dédié aux victimes de Terre Noire dans le cimetière de Moûtiers et sur celui de La Thuile. Il apparaît également sur la plaque apposée dans le hall du lycée technique Germain Sommeiller d’Annecy et le monument aux morts de la ville, ainsi que sur le tableau de la Fédération CGT des industries chimiques à Montreuil (Seine-Saint-Denis).