Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Nicollet Angèle Andrée Léonie, née Guillaume

Née en 1894, et mère de cinq enfants, elle n’hésite pas à s’engager dans la Résistance avec son mari dès 1940, à la suite de l’Appel du général de Gaulle.
Nicollet Angèle Andrée Léonie, née Guillaume

Nicollet Angèle Andrée Léonie, née Guillaume

Résistante, déportée — Mort Naturelle

Né(e)10 décembre 1894 à Besançon (25)
Décèdé(e) 23 janvier 1995 à Cluses (74)
Maquis : Réseau Brutus /

Biographie

Une femme dans la résistance

Au début de la guerre Angèle est une mère de famille de 5 enfants.Elle vit non loin de la place de Crête de Thonon.

En septembre 1940, elle rencontre à la foire de Crête, Albert Lapraz, un ami instituteur qui plonge sa main dans un sac de blé et qui lui dit ceci :

  • « Voyez ces grains, semez-les, chacun deviendra un épi. Ces épis ressemés couvriront alors un champ, et de champs en champs, ces premiers grains pourraient recouvrir la France ». C’est cette rencontre qui la fera entrer dans la résistance aux côtés de son mari.

Leur maison est une plaque tournante de la Résistance, boîte aux lettres, centre d’émission radio, en lien avec la France Libre et le réseau Brutus. Ils accueillent des Juifs, des réfugiés, des aviateurs anglais, officiers (yougoslaves et polonais) mais également à 2 neveux du Général de Gaulle pour les faire passer en Suisse des résistants de passage comme François Boujard dit Frank

En 1943, en recherchant son mari, en danger et déjà parti en Suisse, elle se fait arrêter par la gestapo puis emprisonner au PAX à Annemasse où elle sera torturée. Déportée à Ravensbruck en juin 1944.

Un soir Angèle perdit espoir : « C’est fini, demain je ne me relèverai pas. J’avais tant espéré, je ne reverrai jamais mes enfants, ni la France. » Au cours de la nuit elle eut un rêve : la sensation qu’une main se posait sur son épaule et une voix lui disait : « Fortifie-toi et prends courage », une phrase de l’apôtre Saint-Paul qu’elle avait lue dans son enfance.

Elle retrouva l’énergie pour continuer la route, jusqu’au 8 mai, où des soldats de l’armée russe les libérèrent aux environs de Prague elle ne pesait plus que 39 kilos. À Thonon, le 12 avril, sur la foi d’un témoignage erroné on l’avait cru morte et un service religieux avait été organisé à sa mémoire.

Le dimanche de la fête des mères, arrive un télégramme posté de Thionville annonçant son retour. Le 5 juin, elle est accueillie à la gare de Thonon par sa famille et Albert Lapraz.

À la différence de ses sœurs aînées, son fils Guy, âgé alors de 8 ans, avoue : « Je ne l’ai pas reconnue cette femme au visage émacié, à la peau rugueuse comme du cuir, ce ne pouvait pas être la maman à la peau si douce qui avait été emmenée quatorze mois plus tôt. »

Jusqu’à son dernier souffle, à l’âge de cent ans, elle a gardé des liens indissolubles avec toutes celles avec qui elle a partagé la souffrance et l’espoir. « C’était plus qu’une amitié, une fraternité plus forte que tout », ajoute Guy.

Elle décède à 100 ans en 1995. Sa fille Hélène Stillbacher publia un beau texte sur son parcours qui reçut le premier prix au concours d’écriture des Archives Privées de Genève, au Palais des Nations le 2 octobre 1999.

En hommage, la ville de Bonneville a décidé de donner les noms d’Angèle et Jules Nicollet à une nouvelle école de la commune

Distinction(s)
Ordre national de la légion d'honneur

Ordre national de la légion d'honneur

Détail

La Légion d’honneur est la plus haute distinction nationale. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les « mérites éminents » militaires ou civils rendus à la Nation.

Ordre

Lieu de mémoire en lien avec
Nicollet Angèle Andrée Léonie, née Guillaume
  Plaque Angèle et Jules Nicollet

  Plaque Angèle et Jules Nicollet

Détail

Avec son mari, ils accueillent de nombreux inconnus qui cherchent à passer en Suisse. Elle sera arrêtée par la Gestapo et déportée à Ravensbrück d'où elle reviendra.

Lieu : Thonon

Les figures

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  • 3

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