Moille Rose Henriette, née Martin

Biographie

À partir du 15 août les F.F.I., Armée secrète et Francs-tireurs et partisans, unis mènent le combat pour la libération de la ville de Thonon.

Le 16 au matin, l'A.S. du secteur de Thonon attaque la garnison allemande de Rives. Au cours de ces combats qui durent toute la matinée deux maquisards Raymond Gros et Jean-François Cottet-Dumoulin, ainsi que trois civils Abel Henry, Henriette Moille et Claudius Perroud sont tués. Dans l'après-midi, les FTP commencent le harcèlement du Sacré Cœur, sur Crête.

Guy de Pontévès et Jean Peillex trouvent la mort tout comme Claudius Plantaz et Charles Noir. Marc Déturche mourra des suites de ses blessures reçues le 16, tout comme Frédéric Amsler.

Le 17 tombent Louis Champiot, Marcel Michallet et Edmond Grisoni, Louis Gruillot, Charles Giraud, Lucien Foix et deux civils Maurice Marchand et Louis Médard portant à 20 le nombre des victimes de ces combats pour la libération de la ville, car il faut ajouter Berthe Parent décédée le 17 à l'hôpital de la ville des suites de ses blessures.

Henriette Moille est mortellement blessée, rue centrale à Thonon, par un tir allemand. Transportée à son domicile, elle y décède à 10 heures 30 du matin, (acte Thonon-les-Bains 207/1944).

Une plaque a été apposée sur la façade de l'Hôtel de Ville de Thonon « en hommage de reconnaissance aux héros qui, les 16 et 17 août 1944, ont libéré la cité de l'occupation allemande » et une autre concernant « les victimes civiles ». D'autre part une plaque a été apposée sur le lieu de sa mort et son nom est présent sur le monument aux morts de la ville érigé dans le cimetière municipal (sous son nom d'épouse).

Henriette Moille est reconnue Morte pour le France le 11 décembre 1945 (dossier n° 87386).

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain