Lalanne-Berdouticq Élisabeth Résistante 13 mai 1919 5 janvier 2010 à Seynod (74) Ordre national de la légion d’honneur / Maquis : A.S. du secteur d’Annecy / R.F.I : Armée secrète / BiographieBenjamine de sept enfants, Élisabeth Lalanne a tout juste 21 ans quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Cette jeune fille de bonne famille, élevée dans le catholicisme républicain, a un sens aigu du patriotisme. Elle se souvient de la voix du maréchal Pétain appelant à cesser le combat en juin 1940 et à laisser les nazis occuper le territoire français. Une position qu’elle trouve inadmissible. Quelques jours plus tard, elle entend parler d’un certain de Gaulle… À la suite de la défaite de l’armée française, en six semaines, 1,6 million de Français sont faits prisonniers de guerre. Le fiancé d’Élisabeth, Henri Pascal, lieutenant de la 1ere compagnie du 27e BCA est de ceux-là. Ils se marieront par procuration le 30 avril 1945 pendant la captivité d’Henri. Déterminée à agir, Élisabeth rejoint le groupe des agents de liaison en novembre 1942. Bien qu’ouvert d’esprit, son père protège ses activités professionnelles. Comme beaucoup de Français jusqu’en 1942, il suit la voie officielle du maréchal Pétain et de son gouvernement vichyste. Élisabeth Lalanne témoigne :« Au départ, il était plutôt pétainiste, et pensait que Pétain allait sauver la France. Je ne lui ai pas dit tout de suite que j’étais dans la Résistance. Je lui disais que j’allais à des réunions de Guides à Grenoble, à Lyon… Le jour où l’on m’a demandé d’aller à Genève, je l’ai dit à mon père, car c’était dangereux, il fallait passer la frontière. Il m’a dit qu’il s’en doutait. Je ne le lui avais pas dit plus tôt car j’avais toujours l’impression qu’il avait toujours confiance en Pétain. En réalité, il l’avait de moins en moins et a donc bien réagi ». Le positionnement parternel évolue. Léon Lalanne-Berdouticq soutient désormais l’engagement d’Élisabeth : « Je suis chrétien, si quelqu’un est en danger, ma maison lui est ouverte, même si c’est très dangereux ». Ensemble, ils font de Proupeine une adresse emblématique de la Résistance en devenant l'un des points de chute de l’Armée secrète (A.S du secteur Annecy). Accessible depuis le faubourg des Balmettes, l’établissement scolaire Saint-Michel ou encore la basilique de la Visitation, cette propriété était idéalement située pour y réunir des résistants et faciliter les évacuations en urgence. Les figures majeures du futur maquis des Glières, comme Tom Morel et Maurice Anjot, fréquenteront ce refuge. Léon Lalanne-Berdouticq, désigné délégué départemental du Secours national, organisme instauré par Vichy pour fournir une aide vestimentaire et alimentaire aux personnes en difficulté, travaille également avec Adèle Barrucand à la création du Restaurant d’entraide des Artisans du devoir patriotique (ADP). Le lendemain de la Libération d’Annecy, le 20 août 1944, Élisabeth Lalanne défile dans les rues avec ses amies agents de liaison sur leurs inséparables bicyclettes. À partir de novembre 1944, une division d’infanterie alpine est créée pour rassembler tous les groupes de résistants des Alpes. À la demande de Jean Vallette d’Osia, Élisabeth Lalanne, Antoinette Reille et Colette Périès encadrent les volontaires féminines de cette division. Elles sont environ 300 affectées aux transmissions, au service du Chiffre (décryptage), au secrétariat et aux ambulances. Le 26 novembre 1944, Élisabeth écrit à sa soeur Annie : « Maman t’a raconté que nous faisions PC (poste de commandement) à la maison ? Combien sont morts parmi ceux qui venaient comploter : Tom Morel, Maurice Anjot, Jacques Lalande. Quels coups durs il y a eu. Papa et maman étaient vraiment épatants car ils risquaient gros eux aussi en prêtant ainsi leur maison. Une descente de la Gestapo sur dénonciation et nous étions jolis ! ». Élisabeth Lalanne-Pascal est décorée de la croix de l'ordre national de la Légion d’honneurSOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain le 13 septembre 2008 par son amie d’enfance Marie-Germaine Morel, en même temps que Colette Périès-Martinez. Elle s’éteint à l’âge de 90 ans, le 25 janvier 2010 à Seynod. SOURCE : Livret — Focus Femme en résistance Annecy
Journées européennes du patrimoine et du matrimoine : coup de projecteur sur neuf résistantes Focus femme en résistance Annecy, Quelques portraits de ces « invisibles » Livre — Les femmes dans La Résistance en France Des femmes dans la résistance
Livret — Femme en résistance, Annecy 2 MB Livret — Hommage à Irène Gubier 5 MB Exposition — Femme de la résistance à Saint-Julien 4 MB
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !