DURET Alfred, Léon Civil — Mort fusillé 23 mai 1894 à Sciez (74) 23 juillet 1944 à Thonon-les-Bains (74) Croix de Guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (T.O.E.) / Croix du Combattant / Citation à l’ordre du Régiment / Médaille commémorative pour le Liban 1926 / Médaille commémorative de Syrie-Cilicie / BiographieIl avait accompli une longue carrière sous les drapeaux dont le déroulement et les péripéties révèlent un homme courageux, un baroudeur au caractère bien trempé. Mobilisé en 1914 dans un régiment de zouaves (une tête de zouave était tatouée sur son avant-bras droit), il fut cassé de son grade de caporal en 1915. Après la guerre, il contracta en 1925 un engagement dans la Légion étrangère en se faisant passer pour un ressortissant suisse. Il servit au Maroc, en Algérie et au Levant jusqu’en 1935. Au Levant, lors des opérations contre les Druzes, il reçu une Citation à l’ordre de la Division au motif suivant : « le 26 mars 1926, à Ménine, a été pour ses camarades d’un bel exemple en se tenant sans cesse à un endroit dangereux et particulièrement exposé, signalant à différentes reprises à son chef de section des points fortement occupés par l’ennemi », citation accompagnée de la Croix de Guerre des théâtres d'opérations extèrieures étoile d’argent. Il était titulaire de la médaille commémorative Syrie-Cilicie avec agrafe Levant, de la Médaille commémorative du Liban, et chevalier dans l’Ordre de l’Ouissam alaouite chérifien et de la Croix du Combattant. Mais le certificat de bonne conduite lui fut refusé lors de la démobilisation… L’inspecteur de police régionale Pierre Roch, 44 ans, domicilié à Thonon-les-Bains déclara sa mort en mairie : « Le 23 juillet 1944, vingt-quatre heures, est décédé route de Sciez à Thonon-les-Bains, Alfred Léon Duret… », (acte de décès Thonon 185/1944) Que s’était-il passé ? Le samedi 22 juillet des maquisards avaient investi Saint-Gingolph, occasionnant des pertes à l’occupant. Le dimanche 23 au matin, une colonne allemande venant d’Annemasse se rendit à Saint-Gingolph. En traversant Sciez, elle fut attaquée par des maquisards cachés dans les buissons au-dessus de Bonnatrait. Un officier allemand fut blessé. Dans l’après-midi, les Allemands étaient de retour. Ils réquisitionnèrent des hommes et « les contraignent à charger sur les camions tout ce qu’ils peuvent piller dans l’école et la scierie Mudry ainsi que dans les maisons voisines…Alfred Duret refuse de travailler et tente de fuir : il est abattu et meurt un peu plus tard, malgré les soins qu’essaient de lui apporter les habitants de Bonnatrait ». (Mémorial pour l’oppression 3808 W1509). Il fut inhumé dans un premier temps à Thonon-les-Bains (tombe 2110). Il figure sur le monument aux morts de la commune de Sciez, (acte transcrit à Sciez n°20/1944) et une plaque ainsi libellée « À la mémoire d’Alfred Duret assassiné par les nazis pour refus d’obéissance » est scellée sur le mur de cette ancienne école. En dépit de son geste courageux, il ne fut pas homologué résistant.
75 ans après, ils se souviennent de l’incendie de l’école de Bonnatrait par les nazis À Sciez, une école devenue lieu de mémoire
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !