Derippe Jean-Claude, Alfred Résistant — Mort exécuté 20 octobre 1923 à Annemasse (74) 26 décembre 1943 à Habère-Lullin (74) Médaille de la Résistance / Mort pour la france / Maquis : Compagnie 93-03 (F.T.P.F) / R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / Forces Française de l’Intérieur / BiographieJean-Claude Derippe habitait Romagny (Annemasse). Il avait rejoint les F.T.P.F. Il fit partie des jeunes, dont certains étaient des réfractaires voire des maquisards, qui se retrouvèrent le soir du jour de Noël 1943 au château de la commune d’Habère-Lullin pour organiser un bal. Trahis par une jeune marseillaise et un faux maquisard Guy Cazeaux (qui tous deux travaillaient pour les Allemands), ils furent arrêtés dans la nuit par un détachement du 28e régiment de police Todt commandé par le capitaine SS Lottmann et monté d’Annemasse. Vingt-quatre d’entre eux, parmi lesquels Jean-Claude Derippe, furent massacrés dans le château avant que les Allemands n’incendient la bâtisse. D’autre part, les nazis fusillèrent le fromager du village. Des jeunes garçons et filles furent emmenés au Pax à Annemasse. Si les filles furent relâchées quelques jours plus tard, certains jeunes, qui n’avaient pu s’enfuir lors du transfert, furent envoyés en déportation. Six d’entre eux mourront dans les camps portant le nombre de victimes de ce drame d’Habère-Lullin à 31 (Mémorial pour l’oppression 3808 W1462). La « Marseillaise » et son mari furent exécutés par la Résistance et Guy Cazeaux fut jugé et fusillé après la Libération. Un monument de granite gris, élevé à l’emplacement du château, rappelle tous leurs noms. Une stèle érigée au carrefour de Romagny (Annemasse) précise « Ces quatre Francs-tireurs et partisans français sont morts pour la France : René Naudin, André Brand, Jean-Claude Derippe, André Tronchet ». Il figure d’autre part sur le monument aux morts érigé au centre de la ville d’Annemasse. Il fut reconnu « Mort pour la France » (dossier n°65 152), homologué FFI et Interné résistant. Il reçut la Médaille de la Résistance par décret en date du 5 janvier 1956. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
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