Aulagne Louis Résistant — Mort en action 16 décembre 1904 à Firminy (42) 19 février 1944 À Villeneuve-sur-Lot Médaille de la Résistance / Citation à l’ordre de la Division / Maquis : Camp Louis Aulagne / Compagnie 93-01 (F.T.P.F) / Compagnie 93-15 (F.T.P.F) / R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / BiographieSon activité militante prit de l’importance vers 1925-1926 quand il fut embauché à la section mécanique de l’Électro-chimique de Pierre-Bénite. En 1939, Louis Aulagne fut mobilisé à Toulon ; après l’armistice, de retour à Lyon, il travailla aux usines Berliet à Vénissieux où il contribua à mettre sur pied des groupes de résistance qui freinaient la production et jouèrent un rôle essentiel dans le mouvement de rébellion de l’usine contre le S.T.O. en 1942. Repéré par la police de Vichy, traqué, Louis Aulagne fut alors contraint de passer dans la clandestinité et de rejoindre les F.T.P.F. Le 6 janvier 1943, il fut envoyé en Haute-Savoie pour rassembler les groupes épars et les constituer en premières compagnies F.T.P.F. Responsable du premier sous-secteur de Haute-Savoie, il dirigea la mise en place de huit compagnies sédentaires qui constituèrent dans le département une des bases les plus solides de la Résistance armée. Le 20 mai 1943, (le dossier du ministère des anciens combattants donne la date du 3 juin 1943) au retour d’une mission, il fut arrêté en gare d’Annemasse par deux inspecteurs français mais, véritable colosse, il se débarrassa à coups de poings des policiers. Il fût intercepté quelques minutes plus tard par une patrouille italienne. Pendant sept heures, au commissariat d’Annemasse il fut, en présence de son épouse, soumis à un interrogatoire « renforcé ». Condamné le 21 août 1943 par le tribunal de Chambéry, on le transféra dans les prisons d’Annecy et de Chambéry puis à la prison d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot. Il participa à l’organisation de la lutte dans le camp et, le 19 février 1944, au cours de la tentative d’évasion collective des détenus, il tomba victime d’une grenade lancée par un G.M.R. à qui il criait : « Ne tirez pas, nous sommes entre Français ! ». Il mourut après une longue agonie. Il fut cité à l’ordre de la division, le 17 octobre 1946, à titre posthume par le gouverneur militaire de Lyon. Il reçut la médaille de la Résistance au titre de capitaine, à titre posthume, par décret du 22 septembre 1953. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
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