Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Aragnol Georges

Georges Aragnol (1920-2000) était chasseur alpin en 1940. Il a rejoint l'Armée Secrète et participé aux combats de Glières en 1944. Chargé par la suite de recruter de nouveaux maquisards dans le Chablais, il est arrêté à Vailly par des miliciens. Envoyé à Lyon, il est ensuite déporté à Dachau où il arrive le 2 juillet 1944 puis Leitmeritz. Il a été libéré en mai 1945.
Aragnol Georges

Aragnol Georges

ALIAS : Bernard
Résistant, déporté

Né(e)1 février 1920 à Lyon (69)
Décèdé(e) 9 juin 2005 à Annecy (74)
Maquis : Maquis de Montfort et la Torchette / Bataillon des Glières /

Biographie

Le 28 juin 1943, devant les attaques nombreuses des forces française du Maintien de l'ordre et des troupes d'occupation italiennes, Georges Aragnol responsable du camp décide d'équiper un peu les jeunes en attaquant le camp de « Jeunesse et Montagne » des Contamines Montjoie.

Le coup réussi, Georges Aragnol réédite l'opération le 2 juillet avec en prime les quatre mousquetons des G.M.R. envoyés par Annecy pour protéger le camp. Fin juillet le lieutenant André Gauthier remplace Georges. Ce dernier insiste pour que le camp, devenu trop important, soit déplacé. Le 27 juillet, ils attaquent à nouveau « Jeunesse et Montagne » et le 9 août le camp est toujours installé dans le chalet de la famille Gabioux à La Torchette. Le 10 août, deux ou trois cents chasseurs alpins de la 96è compagnie du Battaglione Sciatori « Monte Cervinio, commandé par le colonel Marquis d'Adda attaquent le camp de Montfort. Les sentinelles sont surprises et faites prisonnières. Les jeunes tentent de se défendre avec courage, mais les Italiens sont beaucoup plus nombreux, expérimentés et supérieurement armés. Malgré tout l'occupant perd 2 tués et 2 blessés. Les maquisards perdent 4 tués : le sergent Jean Collet , Edmond Touzé, Roger Andre, Roger Lorato et Roger Wutrich.Quatre blessés, seront dirigés sur l'hôpital de Chambéry, puis au fort de Modane. Quant aux 41 prisonniers ils sont emmenés en Italie pour y être jugés.

le 5 avril 1944 à Vailly (74470), sur dénonciation par la milice et les G.M.R. Circonstances d’arrestation : AS.A participé à la bataille du plateau des Glières, a participé à toutes les opérations menées par les forces armées de la Résistance en Haute-Savoie, arrêté au cours des combats au cours desquels la Wehrmacht enfonça le dispositif de défense du plateau. Lieux d’emprisonnement : interné au «Savoie-Léman» à Thonon, à la caserne Desay (Annecy) à la prison Saint-Paul à Lyon. Remis aux autorités allemandes. Date de départ de Lyon : le 29 juin 1944 pour Dachau.

Déportatrion

Camps et Kommandos successifs : Arrive à Dachau du 02 juillet 1944. Transféré directement le 25 au Kommando de Leitmeritz (Litomerice République tchèque), dépendant de Flossenbürg

Date et conditions de sa libération : Leitmeritz (Litomerice) est évacué le 28 avril 1945 par train vers Prague. Arrêt dans la banlieue de Prague. Des Tchèques apportent de la nourriture. Départ vers la gare de Prague-Werchonitz le 29. À l’arrivée à Prague, une impression de libération, certains s’évadent, aidés par les Tchèques qui soignent les plus épuisés. Les S.S. reviennent en fin de journée et se font menaçants. Différents convois se regroupent sur ce train : de Ravensbrück dont les femmes sillonnent l’Allemagne depuis le début Mars, de Buchenwald, etc… Le 6 mai le convoi est toujours à l’arrêt. Le départ a lieu le lundi après-midi en direction du Sud. Plusieurs haltes en rase campagne. Nouvel arrêt en gare d’Olbramovice où l’on dépose les morts. Après 36 h de stationnement, nouveau départ le 8 vers l’Autriche. Le convoi est bloqué puis libéré par les partisans tchèques le 8 mai 1945 entre Vélésin et Kaplice

Rapatriement : 26 mai 1945.

Hommage

Voici ce que disait son amie Jeanne Brousse lors de la cérémonie funèbre célébrée à l'église Saint-Maurice d'Annecy le 13 juin 2000 :

  • "S'il revint sévèrement blessé physiquement et moralement, s'il sut le dissimuler sous une apparente sérénité pour ne pas trop évoquer les terribles images d'un enfer vécu au quotidien, c'est aussi pourquoi il ne tenait pas, quoique membre du comité départemental pour le concours sur la Résistance et la Déportation, à nous accompagner dans les établissements scolaires qui sollicitaient nos témoignages, car il se serait exposé à voir resurgir de douloureuses et ineffaçables réminiscences. Et nous le comprenons.
  • Nous étions conscients de l'angoisse de Geneviève, seule et sans nouvelles, élevant courageusement sa petite Nicole en des années si difficiles et dans un questionnement angoissant. Tous ses amis avec elle se sont réjouis lorsque le miracle du retour de Georges l'a ramené, éprouvé mais vivant.
  • Nul doute que ce fut sa farouche volonté et détermination, l'espoir qui l'animait dans la force de sa jeunesse, qui lui ont permis de résister à l'horreur, conscient que la justice triompherait du mal! Car Georges fut très tôt un authentique résistant et combattant, dont la famille peut être fière à juste titre, et nous le sommes avec elle, au nom de la profonde amitié fraternelle que nous avions pour lui et qui nous lie aux siens."

Georges ARAGNOL est l'auteur du livre : Mémoires de déportation: 1939-1945, soldat résistant déporté, Armée secrète, 27e BCA, Glières, Dachau, Leitmeritz.

Lieu de mémoire en lien avec
Aragnol Georges
 Stèle Pierre Reignier, embuscade de Layat

Stèle Pierre Reignier, embuscade de Layat

Détail

Le 19 avril 1944. accompagnés de leur informateur, les miliciens arrivent à Bellevaux vers 15 heures, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier, qui a échappé à l’arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s’engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar.

Lieu : Vailly

Les figures

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