Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Saint-Cergues — 16 août 1944 : Libération de Saint-Cergues et de Machilly

Le Mercredi 16 août 1944, à Saint-Cergues nous nous souvenons des événements marquants de la Seconde Guerre mondiale et rendons hommage à celles et ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté. En cette journée de commémoration, nous réaffirmons l’importance du devoir de mémoire, afin que les horreurs de ce conflit ne sombrent jamais dans l’oubli et que la paix continue d’éclairer notre avenir.
Compagnie FTP Aulagne dans les Voirons, le 24 avril 1944.

Histoire

Le 15 août 1944, avec les débarquements sur les cotes de Provence des troupes alliées et françaises, le combat pour la libération était engagé. Tout le monde savait que l’Hostellerie Savoyarde de Machilly était un bastion important des soldats allemands. II fal­lait à tout prix faire sauter ce verrou afin de couper Thonon et Évian d’Annemasse.

Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, le Corps franc de Griffolet d'Aurimont, nom pris à la suite de la mort du lieutenant Jacques Griffolet d’Aurimont aux Glières, commandé par Jean Diot a un accrochage avec la garnison allemande cantonnée à l'Hostellerie savoyarde à Machilly. Ne réussissant pas à contrôler définitivement le lieu, Jean Diot décroche.

La nuit suivante, l'état-major F.T.P. fait faire mouvement à plusieurs compagnies FTP pour couper la route qui d'Annemasse permet l'accès à Thonon et isoler le Chablais au moment où les F.F.I. attaquent la forte garnison de Thonon-les-Bains. L'attaque se porte sur le poste allemand de Machilly.

Avant l'aube, la compagnie 93-22 (F.T.P.F) prend position autour de Saint-Cergues, ceux de la compagnie 93-24 (F.T.P.F) sont sur Juvigny et la compagnie 93-15 (F.T.P.F) de Franquis investit Machilly. Cette compagnie attaque l'Hostellerie.

Les combats durent plusieurs heures, mais l'ennemi résiste. Annemasse informé envoie des renforts aux ordres du sous-officier Albrecht. Ce groupe est accroché à 9 heures par la compagnie 93-22 (F.T.P.F) à Saint-Cergues. Albrecht, lui-même blessé, a écrit dans on rapport : « À l'entrée de la localité, nous fûmes placés, tout à coup, sous un feu violent de mitrailleuses et de mitraillettes, provenant d'un champ de mais et de jardins, tout près de la route. Les hommes sautèrent en bas des véhicules et se mirent en position, des deux côtés de la route. Nous ripostâmes aussitôt au feu. L'adversaire se trouvait à environ soixante mètres de nous, dans un champ de maïs et au coin des maisons, d'où il prenait la route sous un feu violent. En mettant pied à terre, nous avions déjà un mort et plusieurs blessés. Après un dur combat, nous réussimes à rejeter l'adversaire à l'entrée de la localité. L'ennemi se retira vers l'est, sur une petite hauteur, et continua à tirer sur notre flanc avec des mitrailleuses. A la suite d'un feu efficace de grenades, les terroristes durent évacuer la hauteur et un feu de mitrailleuse fut dirigé sur eux, durant leur fuite. Le combat dura encore quarante-cinq minutes. Le convoi avait deux tués et neuf blessés, dont une grande partie grièvement..» Le second prend la décision d'évacuer vers Juvigny. Le convoi est de nouveau accroché par la compagnie 93-24 (F.T.P.F), vers la gare de Saint-Cergues. Depuis le début des combats l'ennemi a perdu 6 tués et de très nombreux blessés et les survivants réussissent à gagner le poste de douane, pour y attendre des renforts. Vers 14 heures, les renforts allemands envoyés d'Annemasse libèrent leurs camarades et rentrent à leur cantonnement.

Les F.F.I. peuvent investir la douane. Entre temps vers 13 heures, les maquisards ont pris le poste allemand de Machilly. Au cours de ces combats, trois maquisards sont tués à l'Hostellerie de Machilly : Pierre Baulmel, Louis Grobel et Jean Devienne, dit le Téméraire et deux sont tués lors des combats de Saint-Cergues : Roger Cross et Georges Jolowiez.

Les oppresseurs hisseront le drapeau blanc à l’hostellerie, à 12h30. Saint-Cergues et Machilly furent les deux premières communes libérées du département et préludait à la libération d’Annemasse le 18 aout 1944.

Elle aura couté la vie à six enfants du pays, tués ou morts en déportation.

Victimes de la guerre de 1939-1945 : Raymond Bel, Charles Chapuis, Verther Lazzari, Georges Périssier, Léon Suchet, Roger Vautherot.

mémorial

SOURCE : Mémorial de l'oppression, fonds du service du Mémorial de l'oppression et de la délégation régionale du Service de recherche de crimes de guerre ennemis (SRCGE), 1940-1944 : 3808 WID22285 — Le fonds du Mémorial de l'oppression rassemble les archives produites par le service du même nom, rattaché au commissariat de la République de la région Rhône-Alpes. Ce service devient, par ordonnance du 14 octobre 1944, la “délégation régionale du Service de recherche des crimes de guerre ennemis (SRCGE)”, dépendant du ministère de la Justice.

Lieu de mémoire en lien
avec cette commémoration
commemoration  Monument du Bois Davaud

 Monument du Bois Davaud

Saint-Cergues • Date invalide.

Devoir de mémoire

La Seconde Guerre mondiale a marqué l’histoire de l’humanité par sa violence et ses tragédies. Entre 1939 et 1945, des millions de personnes ont été touchées par ce conflit d’une ampleur sans précédent, bouleversant des vies et remodelant des nations. Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour rendre hommage aux victimes, aux résistants, aux soldats et à tous ceux qui ont souffert durant ces sombres années. En commémorant ces événements, nous nous souvenons de l’importance de la paix, de la liberté et du devoir de mémoire, afin que les leçons du passé continuent de guider notre avenir.

Les commémorations
sur la commune de Saint-Cergues
commemoration : Saint-Cergues — 16 août 1944 : Libération de Saint-Cergues et de Machilly

Libération de Saint-Cergues et de Machilly

Saint-Cergues • Mercredi 16 août 1944

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