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Dans les vallées du Risse et du Giffre, la Résistance est active et profondément enracinée. Le souvenir du drame de Pouilly reste vif dans les mémoires. À Marignier, l’usine métallurgique du Giffre est l’un des centres névralgiques de cette Résistance. Grâce à l’engagement des ouvriers et des maquisards, aucun train de métal ne quitte les fours — une inactivité saboteuse qui alerte l’occupant allemand.
Parmi les figures emblématiques, Henri Plantaz-Lavaz, chef de la compagnie de la Valée du Giffre, est un homme respecté, efficace, et activement recherché par la Gestapo.
Au petit matin, des troupes SS et de la Wehrmacht, conduites par la Gestapo, investissent la vallée et l’usine. À leurs côtés, Alphonse P…, un traître retourné, livre des noms de résistants connus.
Les arrestations commencent à Cormand et dans les hameaux alentour. Les Allemands fouillent les maisons, en incendient certaines, puis rassemblent les hommes sur la place centrale de l’usine. Les femmes avec enfants sont relâchées. Sous les mitraillettes ennemies, la peur grandit, les rangs se resserrent.
Dans l’après-midi, les exécutions tombent. Henri Plantaz, René Dorioz (26 ans), Angel Diana (18 ans) et Joseph Baud de Cormand, père de trois enfants, sont abattus par les SS. Peu après 15 heures, la Gestapo quitte la vallée, emportant 43 prisonniers.
Les captifs sont transférés à Annecy. Grâce à l’action courageuse de M. Cavalieri, directeur de l’usine, dix détenus sont libérés le 10 avril. Mais les autres sont dirigés vers Compiègne, puis déportés vers les camps de Buchenwald, Dora, Ellrich…
Le 13 avril, à Morette, Paul Le Tallec, Vassili Tchikaloff et Lucien Garot sont fusillés comme maquisards des Glières.
Marqués des matricules de la série 49 000, les déportés affrontent les conditions inhumaines des camps nazis.
Morts à Dora : Lucien Béné (février 1945), Roger Bouverat, Armand Chamot, Joseph Duret, Roger Foulaz, Max Gavard (16 février 1945), Armand Millet (4 octobre 1944)
Morts à Ellrich : Raymond Béné, Marius Bontaz (15 décembre 1944), Noël Devaud (8 mars 1945), Jules Rapin, Lucien Périno (17 mai 1945), à peine âgé de 17 ans
Alphonse P…, l’informateur retourné, pensait échapper à la répression. Arrêté avec Max Gavard, il est déporté à son tour dans le même convoi que l’abbé Jean Truffy. À Compiègne, reconnu par d’anciens maquisards, il échappe de peu au lynchage, protégé par les Allemands eux-mêmes.
Il est ensuite envoyé à Buchenwald, puis brièvement rapatrié à Paris avant d’être renvoyé au camp sous un nouveau matricule : 77 000. Malade, il est transféré à l’infirmerie. Des témoins affirment l’avoir vu mourir lors de la terrible “course le long des voies”, forme d’exécution particulièrement cruelle.
Déportés et/ou fusillés : Pierre Avanzini, Lucien Béné, Raymond Béné, Marius Bontaz, François Borca, Louis Borca, Roger Bouverat, Fernand Buat, Francis Burnet, Roger Chabord, Armand Chamot, Claudius Chenaval, Fernand Chenevard, Jean Cossetto, Raymond Dal-Zotto, Jean Dellulier, Noël Devaud, Roger Dufour, Roger Fournier, Max Gacard, Albert Goy, Fernand Goy, Marcel Goy, Pierre Lavabre, François Lefranc, Paul Le Tallec, Armand Millet, Henri Muffat, Armand Pacthod, Lucien Périno, Robert Plantaz-Lavaz, Noël Presset, Jules Rappin, Fernand Reano, Roger Revillod, Joseph Rosset, Bruno Secco, Marcel Thévenot, Raymond Viollet-Bosson, André Tribouillard.
Exécutés sur place : Henri Plantaz, Joseph Baud ,René Dorioz, Angel Diana, Lucien Garot.
Marignier, 81 ans plus tard, honore la mémoire de ses martyrs, salue le courage de ses Résistants, et transmet leur histoire aux générations futures. Le souvenir de ce 1er avril 1944, douloureux et héroïque, continue d’ancrer notre commune dans les valeurs de liberté, de dignité et de résistance face à l’oppression.
À tous ceux qui se sont levés pour la France : merci. Nous ne vous oublions pas.
Au printemps 1944, les Allemands ne se présentaient plus qu’en nombre dans la vallée du Giffre. L’action de la Résistance s’y révèle implacable et les entraîne à rechercher tout particulièrement Henri Plantaz, l’un des derniers cadres de l’Armée secrète dans le secteur. Le samedi 1er avril, les soldats de la Wehrmacht envahissent l’usine du Giffre et les hameaux alentours. Au cours de cette rafle, Henri Plantaz, 23 ans, tombe sous les balles allemandes.
Lieu : Marignier
Le mémorial des déportés du Giffre réalisé par Fernand Deschamps rend hommage aux trente personnes qui ont été arrêtées le 1er avril 1944 à l’usine du Giffre puis déportées dans les camps de Buchenwald.
Stèle des fusillés du Giffre rend hommage à Joseph BAUD, René DORIOZ et Angel DEÏANA, fusillés le 1er avril 1944 à Marignier
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