Bonneville — Les monuments aux morts de la ville ont été rénovés

Sur le quai du Parquet et quai des Francs-Tireurs se dressent trois monuments aux morts, qui portent gravés en leur pierre les noms de Bonnevillois tombés pour la France lors de différents conflits.

L’un est dédié aux combattants des deux conflits mondiaux. Le monument des Francs-Tireurs, érigé en 1873 en hommage aux soldats tombés lors de la guerre de 1870 est l’un des quatre que compte le département en mémoire de ce conflit. Entre les deux, un autre rappelle les 48 soldats de l’arrondissement de Bonneville tués en Afrique du Nord (AFN) , lors de la guerre d’Algérie (1952-1962).

Plus récemment érigée, la stèle dédiée aux AFN fut l’objet de longues discussions discordantes avec l’Union départementale des combattants (UNC 74) par le passé et il aura fallu toute la persévérance de Michel Meylan, maire et député attaché aux questions liées aux anciens combattants, pour voir aboutir ce projet. Notons qu’il n’existe que deux monuments en hommage aux combattants de la guerre d’Algérie : à Annecy et Bonneville.

Le devoir de mémoire

Bien plus que des pièces du patrimoine, ils portent en eux des vies sacrifiées, qui sont autant de messages délivrés à la postérité. Ils nous obligent au nom du devoir de mémoire qui rassemble lors des commémorations.

Depuis leur installation, ils n’avaient jamais fait l’objet de rénovation. Entre février et avril 2025, des travaux (18 000 euros toutes taxes comprises susceptibles d’être subventionnés) ont été entrepris pour remédier aux effets du temps et leur redonner leur lustre : sablage, reprise et taille de pierre, réfection des moulures et gravures, décapage et peinture etc. confiés aux entreprises de marbrerie Martinelli et fils et Laurenzio Granit du Mont-Blanc.

Dans le même temps, tous les parvis ont été repris avec un coût assumé par la collectivité.

Invitée par le maire Stéphane Valli, une délégation de l’UNC Bonneville-Ayze s’est rendue sur sites vendredi 25 juillet. « Nous sommes satisfaits de voir ces monuments ainsi entretenus », soulignait le président Sébastien Portefaix.

Y participait aussi Jean-François Bocquet, président départemental du Souvenir français, qui s’est dit « heureux à trois titres d’être présent […] entre autres parce que le Souvenir français est né après la guerre de 1870, en 1877. […] Ces monuments nous rappellent que la paix est fragile et qu’il faut tout faire pour la conserver. »

La Ville poursuivra cette opération de restauration sur d’autres lieux mémoriels dont celui dédié à Jacques Lalande, rue Pertuiset.