Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Joseph Perrillat-Bottonnet, le devoir et la volonté comme porte-drapeaux

Joseph Perrillat-Bottonet, un maçon fier d’avoir érigé le monument des Glières en 1973, et de l’avoir réhabilité en 1985.

Joseph Perrillat-Bottonet attaque sa 60e  année de présidence de la section locale des anciens d’AFN. Une belle occasion de revenir sur son parcours…

Né en 1937 dans la vallée du Bouchet, au sein d’une fratrie familiale agricole de six enfants, Joseph Perrillat-Bottonet a fréquenté l’école voisine des Poches. « À l’époque, les vacances débutaient le 14 juillet, et on revenait en octobre, explique-t-il. Étant le seul dont les parents n’allaient pas en alpages, j’avais Mme Bosson, la maîtresse, souvent pour moi tout seul ! »

Un service militaire au chalet Le Bachal à La Clusaz, “base” du 27e BCA

Vint ensuite le service militaire en 1957 ; quatre mois au chalet Le Bachal à La Clusaz, “base” du 27e  Bataillon de chasseurs alpins (27e BCA) d’Annecy, le Bornandin étant toujours partant en fin de semaine pour aller faire la fête au restaurant Le Jalouvre, à pied bien souvent. Puis février 1958 sonne le départ en Kabylie pour deux ans, avec une seule permission de quatorze jours.

De retour dans le village qui l’a vu grandir, redevenu agriculteur, Joseph Perrillat-Bottonet rejoindra finalement l’entreprise Barrachin pour y faire carrière comme maçon, et créera la section bornandine des anciens d’AFN en 1964. « Obtenir les Croix du combattant, cela a été très long, surtout pour ceux qui avaient fait la Tunisie… »

La section compte aujourd’hui 55 membres : 40 anciens d’AFN, 5 Opex (personnes ayant servi sur des opérations extérieures, reconnues dorénavant comme anciens combattants) et 10 veuves. Son nouveau drapeau comporte les mentions 14-18, 39-45, AFN et Opex.

Au final, comment tient-on 60 ans à la tête d’une assocication ? « La volonté », lâche Joseph Perrillat-Bottonet, qui n’a par ailleurs « jamais été seul ». Le Bornandin, qui est également le porte-drapeau du Souvenir français, est présent sur toutes les manifestations organisées dans le canton.

Tant que devra flotter le drapeau des AFN au vent des Aravis, le regard de Joseph Perrillat-Bottonet pointera toujours vers l’horizon du devoir de mémoire. En toute liberté.

Georges Bise, 23 jan. 2024