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« J’avais 7 ans lorsque j’ai appris la mort de mon père mais je n’en souviens comme si c’était hier. Nous habitions Aix-les-Bains. Il avait rejoint le maquis du Revard puis celui des Bauges avant de combattre dans le maquis des Glières. Ma mère Edwige était agent de liaison entre le maquis des Bauges et l’AS, l’armée secrète à Aix-les-Bains. J’ai très peu de photographies de mon père. Ma mère les avait détruites par précaution. Elle ne m’a jamais rien dit. Personne n’en parlait », se souvient Marie Irène Hicter-Jawetz.
Samedi 24 août, accompagnée de son fils François, elle a participé à la cérémonie commémorative devant la stèle élevée à la mémoire de son père, le sergent-chef Joseph Jawetz, à l’occasion des 80 ans de la Libération de la commune.
En présence de Christiane Brunet, vice-présidente du conseil départemental et de deux haies de porte-drapeaux, le maire Michel Bouvier et Roland Magdinier, le président du Souvenir français, ont évoqué la courte vie de Joseph Jawetz, jalonnée d’engagements dès l’âge de 15 ans, de sa Pologne natale à la France.
D’une campagne militaire à une autre, il participe à la Libération d’Annecy puis d’Aix-les-Bains où il profite de quelques heures de liberté pour voir sa famille. Ce seront les dernières. « Le colonel de Galbert a donné l’ordre de foncer vers la jonction de la vallée de l’Isère et de l’Arc afin de couper les voies de retraite aux armées allemandes dont le Pont Royal. Des renforts de Haute-Savoie arrivent le 23 août au col du Frêne et vers 15 heures, Saint-Pierre-d’Albigny est attaqué. 150 Allemands se retranchent près de la gare. L’engagement dure jusqu’à la nuit. Le 26 août à 6 h 30, l’attaque reprend. Les Allemands se replient sur le Pont Royal qui donne accès à la Maurienne. La compagnie Joubert se bat d’abord à la gare puis au Pont Royal. Joseph Jawetz est à la tête d’une partie de la section qui intervient en amont. Lucien Missilier, en tant qu’éclaireur, était passé deux fois sur la route sans qu’une mitrailleuse située dans le fossé ne se manifeste. Mais au moment de l’assaut, les Allemands ont tiré. La rafale est passée au-dessus de Gaby Rachex et a atteint Joseph Jawetz à la tempe. »
Marie Irène Hicter-Jawetz et son fils François ont refait le chemin emprunté par le résistant le 24 août 1944. Blessé d’une balle dans la tête, le sergent-chef Joseph Jawetz avait été conduit à l’hôpital de Saint-Pierre-d’Albigny. À 15 heures, il est décédé de ses blessures.
Le DauphinéBrigitte Mauraz, 26 août 2024
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