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Le comité local du Souvenir français, présidé par Louis Jacquemoud, en partenariat avec la commune de Cruseilles, a inauguré une nouvelle stèle au pied du monument du Noiret, dans le hameau éponyme, ce 25 octobre.
La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses autorités locales, d’élus et de représentants d’associations patriotiques, parmi lesquels Jean-François Bocquet, délégué général départemental de la délégation 74 du Souvenir français, ainsi que de nombreux porte-drapeaux venus des quatre coins du département.
Ce monument de granit, bien connu des habitants, rend hommage aux jeunes résistants du secteur exécutés par les Nazis durant les derniers mois de l’occupation.
Depuis plus d’un an, le comité local du Souvenir français a travaillé à la conception et à la pose de cette stèle complémentaire, destinée à rappeler en détail l’histoire tragique de quatre hommes dont le destin fut brisé par la barbarie.
Selon les recherches menées par le Souvenir français et la commune de Cruseilles, le drame débute à l’aube du 9 juin 1944 à 6 h 30. Les troupes allemandes encerclent alors le hameau du Noiret et procèdent à des fouilles maison par maison, sans doute sur dénonciation.
Cinq hommes sont arrêtés : Marcel Challande (32 ans), exploitant forestier, et ses ouvriers Clément Broisin (33 ans), Léon Robert Persoud (25 ans), Raymond Raphin (23 ans) et Albert Parchet (24 ans).
Transférés à l’école Saint-François, à Annecy, ils sont détenus sans jugement ni interrogatoire. Quelques jours plus tard, le 15 juin 1944, quatre d’entre eux sont fusillés à Sacconges, sur le territoire de Vieugy, aujourd’hui rattaché à Seynod.
Les corps des victimes, d’abord inhumés dans une fosse commune à Vieugy, sont rapatriés à Cruseilles le 22 octobre 1944, lors de funérailles rassemblant une foule émue.
Un an plus tard, le 26 août 1945, une première stèle est inaugurée au Noiret pour commémorer leur sacrifice, ainsi que celui d’un autre jeune du village, Albert Parchet, fusillé à Bron le 19 août 1944.
Aujourd’hui, cette nouvelle stèle dévoilée par la maire Sylvie Mermillod et Jean-Marc Beauquis, président d’honneur du Souvenir français de Cruseilles, vient compléter ce lieu de mémoire, offrant aux générations futures un rappel précis des événements et des noms de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.
Pour prolonger cette démarche de transmission, des QR codes ont été intégrés au monument. Ils permettent aux visiteurs d’accéder directement au site du Souvenir Français, où sont disponibles de nombreuses informations complémentaires, dont des documents fournis par les familles des disparus. Ces contenus sont accessibles en trois langues, afin d’ouvrir la mémoire locale à un public plus large.
Le DauphinéSerge Bocquet, 26 ocotbre 2025
Au lieu-dit Sacconges, sur la route départementale entre Annecy et Vieugy, les Allemands ont exécuté 40 résistants en 1944 (15 et 18 juin 16 juillet 10 août). Un monolithe de granit a été érigé en 1948 à leur mémoire et une plaque explicative a été dressée en 2004.
Lieu : Seynod
Le 9 juin 1944, à la pointe du jour, les habitants du hameau du Noiret, où nous nous trouvons, furent brusquement réveillés par les Allemands qui cernaient le village et fouillaient les maisons. On apprit l’arrestation de Marcel CHALLANDE, exploitant forestier ainsi que de trois de ses ouvriers : Clément BROISIN, Robert PERSOUD et Raymond RAPHIN.
Lieu : Cruseilles
At dawn on June 9, 1944, the inhabitants of the hamlet of Noiret, where we are located, were rudely awakened by the Germans surrounding the village and searching the houses. They learned of the arrest of Marcel CHALLANDE, a forester, and three of his workers: Clément BROISIN, Robert Léon PERSOUD and Raymond RAPHIN…
Das Denkmal von Le Noiret, Zum Gedenken an die fünf im Sommer 1944 erschossenen WiderstandskämpfeDie Bewohner des Weilers Le Noiret, in dem wir uns befinden, wurden im Morgengrauen des 9. Juni 1944 abrupt von den Deutschen geweckt. Diese hatten das Dorf umstellt und durchsuchten nun die Häuser. Bald erfuhr man von der Verhaftung des Holzhändlers Marcel CHALLANDE und drei seiner Mitarbeiter: Clément BROISIN, Robert PERSOUD und Raymond RAPHIN
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