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L’élévation d’Alain Daguzan au grade de chevalier de l’ordre du Mérite, ce samedi, n’est que juste reconnaissance pour celui qui a fait de l’engagement, sa ligne de vie. Un engagement militaire dès ses 17 ans, avec 25 ans de “sac à dos”, et comme récompense, des séquelles à vie.
Un engagement associatif ensuite, avec de nombreuses responsabilités bénévoles dans les associations du monde des combattants. Cela aurait pu rester ainsi si le directeur de l’ONACVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre), connaissant son parcours, ne l’avait pas proposé à titre civil. La démarche nécessitant des lettres de recommandation, c’est vers Josiane Lei et Jacques Grandchamp qu’il obtiendra les précieux sésames et pour muscler l’affaire, c’est le général Lecointre, actuel chef d’état-major des armées, qui fut l’officier du chef de section Daguzan au Rwanda, qui enfoncera le clou.
Quant au troisième étoilé qui sera chargé de lui remettre sa décoration, il s’agit du général Coste, qui fut le chef de corps au 3e Rima du sergent Daguzan, et qui passant sa retraite en Savoie, a été sollicité pour le parrainer. Il déclarera : « J’ai beaucoup d’émotion et de reconnaissance pour Alain, qui fut pour moi, plus qu’un combattant mais un témoin de l’histoire du Rwanda et j’ai beaucoup de plaisir à lui remette sa décoration ».
Une belle cérémonie a rassemblé ses frères d’armes et beaucoup d’huiles militaires. Dans son discours, le récipiendaire salua la nouvelle chevalier de la Légion d’honneur, le colonel Grosjean, président de l’ONM 74 et l’inoxydable Enzo Bonopéra, héros de Dien Bien-Phu avec un clin d’œil sur cet ordre du Mérite, créé il y a 63 ans par le Général de Gaulle, et dont il est désormais titulaire à 63 ans.
Engagé à 17 ans dans les troupes de Marine, Alain Daguzan participera à de périlleuses missions, au Tchad, en Centrafrique, et en Nouvelle-Calédonie avant d’être nommé en Polynésie. En 1991-1993, il participera à deux opérations au Tchad et à Djibouti. Sorti major de sa promo, en 1994, il sera affecté à l’opération Turquoise au Rwanda. Une expérience qui le marquera à jamais.
Puis ce sera Sarajevo en 1995 et la Bosnie sous mandat de l’Otan en 1996-1997 avec le grade d’adjudant. Reconnu comme blessé de guerre, il est muté à l’état-major de Tours avec des séquelles auditives à vie.
Depuis, il est très actif depuis son arrivée en Haute-Savoie en 2007, et préside la section de l’UNC 74 de Publier Amphion, la section d’Évian des anciens combattants, la Fédération nationale des vétérans Opex-ONU-Otan et de la section Thonon Chablais et la Société d’entraide de la médaille militaire.
Le DauphinéAndré BŒUF, 24 janvier 2022
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