Lettre n°63
Polonais, Français, nous nous ressemblons tant et tant !

Derrière ces « signatures » se cachent des hommes et des femmes, en particulier des immigrés polonais qui ont participé au développement économique de nos territoires par leur travail mais aussi par leur mobilisation combattante. Alors que nous célébrons (car tel est bien le terme que nous devons employer) le centenaire de la signature de l’alliance militaire qui ouvrait tant d’espérance et qui conduisit à tant de désillusions, nous avons choisi de vous rappeler « une certaine idée » de notre histoire partagée.

Celle des 80 000 combattants polonais qui placés sous le commandement du général Sikorski, ont participé à la bataille de France en 1940 et dont les stèles funéraires gardent la trace.

Celles des milliers de Polonais qui s’engagèrent dans la Résistance et dont les plaques gardent le souvenir. Celles des soldats de la 1ère division blindée polonaise qui, débarqués en Normandie en juin 1944, ont participé à la Libération de notre pays.

Une « certaine idée » que matérialisa le Président Valéry Giscard d’Estaing en posant la première pierre d’un monument « A la mémoire de tous les Polonais tombés pour la défense et la libération de la France » situé à proximité de l'avenue de New-York, dans le bas des Jardins du Trocadéro.

Un monument dont le sculpteur André Greck nous explique qu’il représente « un résistant polonais expirant ayant lutté jusqu’au sacrifice de la vie. Il est soutenu par la Victoire, dont l’idée le guide dans son combat et qui lui permet, dans un geste ultime d’annoncer la paix mondiale aux générations futures. »

Un monument aujourd’hui oublié mais qui rappelle l’exclamation du Général de Gaulle le 11 septembre 1967 à Varsovie : « Polonais, Français, nous nous ressemblons tant et tant. »

Les lettres du Souvenir