Vera-Navas Miguel

Biographie

Immédiatement, il organise la Résistance à l'intérieur du camp, afin d'empêcher notamment la déportation. Le 1er juin 1942, il rencontre Richard Andrès. Avec lui et le soutien d'Ernest Neyrinck, il installe le poste de commandement pour l'organisation des maquis espagnols chez Jean-Marie Saulnier. Les Espagnols prennent alors une part active dans la Résistance : sabotages, neutralisation de la production à la SRO (usine de roulements située à Annecy), réquisitions diverses… Une nuit de novembre 1943, "Tom" Morel rencontre Miguel Vera. Ils resteront liés par une totale confiance réciproque et une grande amité au service de leur idéal commun. Miguel Vera entre à l'état-major de l'AS et travaille aux côtés de "Tom" notamment à l'inventaire des terrains de parachutage. Le 31 janvier 1944, "Tom" demande à Miguel Vera de faire monter ses hommes sur le plateau des Glières, ce qui est fait le 1er février. Les Républicains espagnols constituent les sections Ebro et Renfort Ebro. Après les Glières, Miguel Vera regroupe ses troupes et, mi-avril, deux maquis (soit au total une quarantaine d'hommes) sont reconstitués dans le Semnoz et le Veyrier. Le 13 juin, il est arrêté et interné aux Vieilles Prisons d'où il est libéré par ses hommes. Le chef FTP (Francs-Tireurs et Partisans), Francis Bonfils, rencontre Miguel Vera et propose aux Espagnols de rejoindre le maquis du plateau des Bornes où les problèmes d'intendance ne se poseront plus. Début juillet, tous les Espagnols sont rassemblés dans le maquis de La Chapelle-Rambaud et intégrés à la compagnie 93-17. Ils participent à toutes les actions de Résistance de la compagnie mais, le 9 août 1944, Miguel Vera est arrêté à La Roche-sur-Foron en compagnie de Manuel Martinez. Il doit de ne pas être fusillé sur le champ au fait que l'officier découvre "sa jolie capture". Emprisonnés à Bonneville, ils sont torturés - Miguel Vera perd un oeil - avant d'être transférés à Annecy le 12 août 1944. Devant être fusillés le 18 août, ils peuvent s'évader du château, grâce à la complicité d'un soldat yougoslave. Miguel Vera peut ainsi participer avec ses hommes à la libération d'Annecy. En septembre, au commandement de diverses compagnies, il poursuit le combat dans la Maurienne. Miguel Vera-Navas, Républicain espagnol réfugié en Haute-Savoie et farouche combattant de la Résistance, meurt le 8 octobre 1987.