Noyer Monique

Biographie

Son père René Noyer, dit Michelin, est déjà actif dans la Résistance dans le mouvement « le Coq enchaîné », puis dans le mouvement « Combat » aux côtés de gens comme Richard Andrès.

L'usine S.R.O. d'Annecy fabrique des roulements à billes dont les Allemands ont bien besoin. Le 11 décembre 1942, ils ont commandé 400 000 roulements n°1042 à rouleaux spéciaux destinés aux galets d'entraînement des chaînes de traction des panzers.

Les Alliés ont alors bombardé l'usine faisant 5 morts civils et de nombreux blessés mais sans réellement toucher l'usine.

La RAF décide de remettre cela. La ville est occupée par les Allemands depuis le 8 septembre 1943. Le jeudi 11 novembre 1943, vers midi et demi, un avion traceur dessine un large cercle de fumée à 2000 m d'altitude. Quelques instant après les bombardiers larguent leurs bombes à l'intérieur du cercle qui, poussé par la bise, s'est déplacé vers le sud vers le quartier de Loverchy Vovray, voire Seynod.

On retrouvera près de 80 bombes et plaquettes incendiaires intactes dans le cimetière de Loverchy. Ce second bombardement souffle plusieurs immeubles dont celui appartenant à M. Verrier, où l'on dénombre 10 morts. Le bilan final est de 15 morts et 14 blessés.

La deuxième bombe, après celle de l'immeuble Verrier, tombe dans le jardin de René Noyer, absent au moment du bombardement. La bombe de 500 kilogrammes fait un cratère énorme. La maison s'écroule sur sa femme et ses quatre enfants. Monique, âgée de 7 mois est très grièvement blessée. Elle est transportée à l'hôpital voisin, ainsi que toute la famille. Elle meurt dans la nuit, (acte de décès Annecy 417/1943).

Elle est reconnue « Mort pour le France » le 2 février 1944. Elle figure sur les plaques de marbre noir récapitulatives des « Morts pour le France » apposées dans le hall de l'hôtel de ville.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain