Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Gelpe Georges, Camille, AugusteMort pour la France

Né le 3 mai 1922 à Metz (Moselle), exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Vieugy (act. Annecy, Haute-Savoie) résistant FTPF.
Gelpe Georges, Camille, Auguste

Gelpe Georges, Camille, Auguste

Résistant — Mort fusillé

Né(e)3 mai 1922 à Metz (57)
Décèdé(e) 18 juin 1944 à Vieugy (74)
Cimetière communal de Bonne-sur-Menoge
Maquis : Compagnie 93-03 (F.T.P.F) /
R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans /

Biographie

Son père, Maurice Gelpe, marié à Marie Catherine Pillat, était cheminot à la S.N.C.F. Il habitait à Lourdes où travaillait son père. La promulgation de la loi du 16 février 1943 ordonnant le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) le mit dans l’obligation de partir Outre-Rhin. Il refusa et, bien que marié à Yvonne Gaillard, on le retrouva en Haute-Savoie. Il fit ainsi partie des jeunes résistants du village de Bonne-sur-Menoge (Haute-Savoie) et de la section F.T.P.F. dirigée par Émile Hudry, où l’on rencontrait notamment deux frères René Baud et Marcel Baud, René Châtel, Georges Depierre et Joseph Baudin.

Un jeune de Bonne, membre de la Milice française et un traître, après avoir espionné les faits et gestes de ces jeunes de sa commune les fit arrêter par des miliciens inconnus dans la vallée. Cela se passa le 9 juin 1944 vers une heure du matin.

« La famille Baud est réveillée par une douzaine d’individus déguisés en maquisards, foulards rouges, chapeaux de feutre usagés, armés de Lebel 1936 et de mitraillettes « Sten ». Ils donnent l’apparence de résistants. Ils disent avoir besoin de renfort pour faire un coup de main contre l’occupant. Sans méfiance, le père des deux frères Baud les conduit vers ses fils qui, par prudence, couchaient dans une autre maison avec Depierre et on va réveiller Baudin et Zozo. Puis, Émile Hudry, René Châtel et Georges Gelpe sont tour à tour réveillés et tout le monde se dirige au hameau de Limargne où sont cachées les armes du groupe. Soudain les miliciens se découvrent et déclarent aux jeunes ahuris qu’ils sont faits prisonniers. Un milicien a téléphoné depuis chez le maire au siège de la Milice, aux Marquisats à Annecy, pour obtenir du renfort et des véhicules. »

Les jeunes sont emmenés à Annecy. « Ils sont battus, torturés avec un acharnement criminel les pires sévices leurs sont infligés. Derrière ce crime odieux se profile se profile la responsabilité pleine et entière du milicien local qui ne fut retrouvé que dix-huit mois plus tard, enrôlé dans l’armée d’occupation. Jugé, il subira le sort des traîtres », écrit Jean Vittoz dans son livre Sur la grand’route de ma vie.

Arrêté le 9 juin 1944 à Bonne-sur-Menoge (Haute-Savoie) par la Milice avec six autres FTPF- FFI, Marcel Baud, René Baud, Joseph Baudin, René Châtel, Georges Depierre et leur chef Émile Hudry, il fut enfermé au siège de la Milice, la villa des Marquisats à Annecy puis livré aux Allemands qui l’internèrent dans leur prison de l’École Saint-François.

Ils reposent au cimetière communal de Bonne-sur-Menoge où un monument a été érigé pour tous les rassembler.

Marcel Baud, René Baud, Joseph Baudin, René Châtel, Georges Depierre, Georges Gelpe et leur chef Émile Hudry.

En 1948, un monument aux 40 fusillés de Vieugy (Mémorial pour l’oppression 3808 W1538) a été érigé, une plaque explicative a été dressée en 2004 complétée par une plaquette disponible en mairie de Seynod.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

Distinction(s)
Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieu de mémoire en lien avec
Gelpe Georges, Camille, Auguste
 Monument aux quarante patriotes fusillés de Vieugy

Monument aux quarante patriotes fusillés de Vieugy

Détail

Au lieu-dit Sacconges, sur la route départementale entre Annecy et Vieugy, les Allemands ont exécuté 40 résistants en 1944 (15 et 18 juin 16 juillet 10 août). Un monolithe de granit a été érigé en 1948 à leur mémoire et une plaque explicative a été dressée en 2004.

Lieu : Seynod

Les figures

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  • 2

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  • 3

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