Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Bonne-sur-Menoge — La trahison qui livra six jeunes résistants à la mort

Le Vendredi 9 juin 1944, à Bonne-sur-Menoge nous nous souvenons des événements marquants de la Seconde Guerre mondiale et rendons hommage à celles et ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté. En cette journée de commémoration, nous réaffirmons l’importance du devoir de mémoire, afin que les horreurs de ce conflit ne sombrent jamais dans l’oubli et que la paix continue d’éclairer notre avenir.
13831,Souvenir Francais de la Haute-savoie - Association mémorielle,

Histoire

Cet épisode tragique s’inscrit dans les derniers mois de l’Occupation, alors que la Haute-Savoie, libérée partiellement après l’insurrection du plateau des Glières, reste sous la menace constante des forces allemandes et de la Milice française. Les FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) sont alors très actifs dans la région, multipliant sabotages, embuscades et actions de renseignement. Mais la répression s’intensifie : la Milice infiltre, surveille et traque les groupes de résistants.

Des jeunes résistants du village font partie de la section F.T.P.F. dirigée par Émile Hudry, ce sont notamment deux frères René Baud et Marcel Baud, Georges Depierre, René Châtel, Georges Gelpe et Joseph Baudin.

Un jeune de Bonne, membre de la Milice française et un traître, après avoir espionné les faits et gestes de ces jeunes de sa commune les fit arrêter par des miliciens inconnus dans la vallée. Cela se passa le 9 juin 1944 vers une heure du matin.

« La famille Baud est réveillée par une douzaine d’individus déguisés en maquisards, foulards rouges, chapeaux de feutre usagés, armés de Lebel 1936 et de mitraillettes « Sten ». Ils donnent l’apparence de résistants. Ils disent avoir besoin de renfort pour faire un coup de main contre l’occupant. Sans méfiance, le père des deux frères René Baud et Marcel Baud les conduit vers ses fils qui, par prudence, couchaient dans une autre maison avec Georges Depierre et on va réveiller Joseph Baudin et Zozo. Puis, Émile Hudry, René Châtel et Georges Gelpe sont tour à tour réveillés et tout le monde se dirige au hameau de Limargne où sont cachées les armes du groupe. Soudain les miliciens se découvrent et déclarent aux jeunes ahuris qu’ils sont faits prisonniers. Un milicien a téléphoné depuis chez le maire au siège de la Milice, aux Marquisats à Annecy, pour obtenir du renfort et des véhicules. »

Les jeunes sont emmenés à Annecy. « Ils sont battus, torturés avec un acharnement criminel les pires sévices leurs sont infligés. Derrière ce crime odieux se profile se profile la responsabilité pleine et entière du milicien local qui ne fut retrouvé que dix-huit mois plus tard, enrôlé dans l’armée d’occupation. Jugé, il subira le sort des traîtres », écrit Jean Vittoz dans son livre Sur la grand’route de ma vie.

Arrêtés le 9 juin 1944 à Bonne-sur-Menoge (Haute-Savoie) par la Milice les résistants FTPF- FFI, Marcel Baud, René Baud, Joseph Baudin, René Châtel, Georges Depierre et leur chef Émile Hudry, furent enfermés au siège de la Milice, la villa des Marquisats à Annecy puis livré aux Allemands qui l’internèrent dans leur prison de l’École Saint-François. Ils seront tous fusillé le 18 juin 1944 à Vieugy (Seynod). (Mémorial pour l’oppression 3808 W1538)

Ils reposent au cimetière communal de Bonne-sur-Menoge où un monument a été érigé pour tous les rassembler.

mémorial

Devoir de mémoire

La Seconde Guerre mondiale a marqué l’histoire de l’humanité par sa violence et ses tragédies. Entre 1939 et 1945, des millions de personnes ont été touchées par ce conflit d’une ampleur sans précédent, bouleversant des vies et remodelant des nations. Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour rendre hommage aux victimes, aux résistants, aux soldats et à tous ceux qui ont souffert durant ces sombres années. En commémorant ces événements, nous nous souvenons de l’importance de la paix, de la liberté et du devoir de mémoire, afin que les leçons du passé continuent de guider notre avenir.

Les commémorations
sur la commune de Bonne-sur-Menoge
commemoration : Bonne-sur-Menoge —  La trahison qui livra six jeunes résistants à la mort

Bonne-sur-Menoge • Vendredi 9 juin 1944

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