Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
menu

« Stop aux exhumations des soldats morts pour la France » : le cri du souvenir

30692,« Stop aux exhumations des soldats morts pour la France » : le cri du souvenir,

Sur une plaine détrempée rappelant les champs de bataille de la Grande Guerre, un soldat émerge de la boue, drapé du drapeau tricolore. Entre ses mains, une pancarte : « STOP ! Aux exhumations des soldats morts pour la France ».

L’image, poignante, bouleverse. Elle dit tout — la mémoire, le sacrifice, et la colère de ceux qui refusent que les sépultures de guerre deviennent de simples obstacles fonciers.

Un message adressé directement aux élus locaux, gardiens de la mémoire collective et responsables, souvent, des décisions d’aménagement qui touchent aux anciens champs de bataille ou aux nécropoles militaires.

Un devoir de respect éternel

Chaque année, les travaux d’aménagement, de construction ou d’exploitation agricole mettent au jour les restes de soldats tombés entre 1914 et 1918. Ces découvertes rappellent la densité tragique du sol français : plus de 1,3 million de combattants y ont péri, et tous n’ont pas été retrouvés ou identifiés.

Si la loi encadre les fouilles archéologiques, l’exhumation de corps militaires obéit à des règles strictes, placées sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG). Mais sur le terrain, la frontière entre sauvegarde mémorielle et intérêts économiques devient parfois floue.

La mémoire, un patrimoine vivant

Au-delà du droit, c’est un enjeu moral et symbolique. Les tombes des soldats, connues ou anonymes, ne sont pas de simples vestiges. Elles représentent un engagement collectif : celui d’une nation reconnaissante envers ceux qui ont donné leur vie.

Pour beaucoup d’associations patriotiques, de communes et de familles, toucher à ces sépultures, c’est profaner la mémoire.

Dans certaines régions, des voix s’élèvent pour dénoncer la banalisation des chantiers sur des

sites historiques. « On nous parle de développement durable, mais la mémoire, elle aussi, doit être durable », confie un responsable d’association d’anciens combattants.

à la conscience des élus

Le message lancé à destination des maires et élus locaux est clair :

  • Protéger les lieux de mémoire, c’est préserver une part d’identité nationale.
  • Les maires, « premiers magistrats » de leurs communes, ont un rôle essentiel à jouer : vigilance sur les autorisations de travaux, dialogue avec les services de l’État, et soutien aux associations du souvenir.

Au moment où la dernière génération porte encore le témoignage direct des guerres mondiales, cette image agit comme un électrochoc.

Elle nous rappelle que le respect des morts n’est pas un héritage du passé — c’est un devoir du présent.

Comité du Souvenir Français (74), 9 October 2025