Sciez — Cérémonie, exposition, conférences : une semaine autour de la Résistance

La Maison de la mémoire et de la citoyenneté (MMC) présentait ce samedi 15 juin une exposition sur Manouchian. Pour ceux qui n’ont pas pu la voir, elle sera également visible ce mardi 18 juin à 19 heures au port de Sciez lors de la commémoration de l’Appel du général de Gaulle (18 juin 1940) et de la victoire de Narvik (à laquelle deux marins sciezois ont pris part).

Gabriel Romon, résistant, fut fusillé lorsque son fils n’avait que trois mois

Elle sera ensuite exposée lors de deux conférences au Théâtre du Guidou. Mercredi 19 juin à 20 heures, c’est le conférencier Jean-Louis Perquin qui parlera des parachutages durant la Résistance. Jeudi 20 juin à 20 heures, François Romon prendra le relais avec “l’action des réseaux clandestins à Vichy pendant la guerre”. Son père Gabriel Romon fut officier des transmissions au centre d’écoute de Hauterive près de Vichy. Il prit part à plusieurs réseaux de résistance dont le réseau Alliance, à partir de mai 1943. Il fut arrêté par la Gestapo et fusillé en Allemagne en août 1944 alors que son fils n’avait que 3 mois. Ce dernier a fouillé les archives pour remettre à jour le travail de ces résistants transmetteurs qui ont noyauté les communications pour livrer des informations stratégiques aux réseaux de résistance. François Romon parlera notamment des messages cryptés par la machine Enigma et de François Fleuret, dit Guy, ce jeune Siezois de 20 ans, stagiaire radio à Hauterive près de Vichy, qui œuvra lui aussi dans la Résistance avant d’être arrêté près de Nancy et mort en Déportation : « J’ai retrouvé une photo de lui que je présenterai lors de la conférence », annonce le conférencier.

L’autre grand moment est prévu samedi 22 juin au centre d’animation à 18 heures, avec une lecture-spectacle consacrée aux événements vécus à Sciez de 1939 à 1945. C’est le metteur en scène Philippe Garin (déjà acteur de l’abécédaire sciezois) qui a travaillé avec des jeunes, certains du conseil municipal, pour remettre dans leurs bouches les témoignages des habitants qui ont vécu ces événements. Certains textes sont issus du livre Ils ont brûlé l’école , relatant l’incendie de l’école de Bonnatrait le 23 juillet 1944 suite à une attaque maquisarde et dernier forfait de l’occupant hitlérien.