Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Saint-André-de-Boëge — Un été 1944 en chansons et en résistances

28605,Saint-André-de-Boëge — Un été 1944 en chansons et en résistances : À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la Libération, le comité du Souvenir Français Vallée Verte – Quatre Rivières avait invité la Compagnie du Zinc pour fêter Le retour des beaux jours.,

À l’occasion du 80e anniversaire de la Libération, le comité du Souvenir Français Vallée Verte – Quatre Rivières avait invité la Compagnie du Zinc pour fêter Le retour des beaux jours.

En ce dimanche ensoleillé, une centaine de personnes se sont plongées, le temps d’un spectacle vivant, dans l’atmosphère d’août 1944, lorsque, après quatre longues années sous la botte allemande, la France retrouve progressivement sa liberté.

Le 19 août, deux mois après le débarquement des forces alliées en Normandie, Paris s’embrase. La capitale, fiévreuse, dresse ses barricades les drapeaux tricolores fleurissent sur les mairies, les écoles, les immeubles, symbole d’un peuple qui refuse désormais de plier. Après la Normandie et la Provence, c’est au tour de Paris de revendiquer sa liberté.

Le 25 août, Paris se libère enfin. La peur laisse place à l’euphorie. La foule, portée par l’élan de la victoire, envahit les rues pour célébrer la fin de l’Occupation. Après quatre ans d’obscurité, c’est véritablement le retour des beaux jours.

“La romance de Paris monte dans les faubourgs, au coin des rues elle fleurit, tout le monde en est épris”, chantait Charles Trenet. En ce mois d’août 44, la ville panse ses blessures dans un élan de rêve et d’amour.

À l’automne, Paris change de couleurs. Septembre 1944 : la ville est passée du vert de l’uniforme allemand au kaki des libérateurs américains. Avec eux, une vague nouvelle déferle : celle du jazz, honni par le régime nazi, qui fait swinguer la capitale. Le big band de Glenn Miller résonne jusque dans les cafés-concerts et inspire les artistes français : Trenet, Montand, Michel Emer et le grand orchestre de Jack Hélian redonnent au Paris libéré le goût de la musique et de la liberté.

En 1945, une jeunesse avide de vie et de modernité se retrouve dans les caves de Saint-Germain-des-Prés. Boris Vian, alors jeune trompettiste et écrivain iconoclaste, devient la figure de proue de cette génération romantique et révoltée. Les nuits parisiennes s’enflamment aux sons du jazz et des chansons réalistes.

Sur les ondes et dans les cabarets, les voix puissantes d’Édith Piaf et de Lucienne Delyle enchantent les cœurs. Lina Margy, quant à elle, convie le peuple à savourer les plaisirs simples de la vie retrouvée, chantant son Petit vin blanc sous les tonnelles de Nogent.

Par ce spectacle, la Compagnie du Zinc a su faire revivre cette période charnière où la France, à travers Paris, renaissait de ses cendres pour entrer dans une ère nouvelle, faite d’espérances, de musiques et de lumières retrouvées.

Un hommage vibrant, empreint d’émotion et d’histoire, qui rappelle que si la liberté a un goût, c’est sans doute celui des larmes, des rires et des chansons.

Comité du Souvenir Français (74), 9 June 2025